O2 professionnalise les services à la personne

Fi n 2007, la société O2, prestataire de services de ménage et garde d'enfants, comptait 1.986 salariés dont 1.100 embauchés sur l'année. Et pour cette année, la PME affiche sa volonté de recruter pas moins de... 4.000 salariés ! Selon le magazine Challenges, O2 se positionne ainsi comme le dix-neuvième plus important recruteur pour 2008, devant Décathlon ou Sodexho...Entreprise de main-d'oeuvre, elle tente un pari osé : mettre en place une véritable politique de gestion des ressources humaines dans l'industrie, souvent rudimentaire, des services à la personne. Le personnel est ainsi salarié directement par O2, avec un fixe auquel s'ajoute un paiement à la " mission ". La PME bloque en outre un important budget pour la formation de ses salariés. En 2007, 600.000 euros ont été dédiés à ce poste, alors que son chiffre d'affaires est ressorti à 13 millions d'euros. En 2008, ce montant doit atteindre2 millions pour un chiffre d'affaires espéré de 40 millions. " Cette formation est une condition sine qua non de notre qualité de service, explique Guillaume Richard, PDG et cofondateur de la société. Faire du ménage ou du repassage à domicile, c'est un vrai métier qui nécessite des compétences. " Pour cette même raison, les offres d'O2 se déclinent en trois niveaux (classique, confort et prestige), afin de coller aux exigences du client. Mais aussi parce qu'une telle segmentation permet de dessiner de véritables parcours professionnels, avec la perspective pour les salariés de passer d'un niveau de service à un autre.GESTION DECENTRALISEEL'entreprise, dont le siège est au Mans, gère les missions de façon décentralisée, à partir de 93 agences qui maillent le territoire. " Avant toute signature de nouveau contrat, nous pouvons ainsi nous rendre directement chez le client, souligne Guillaume Richard. Cette reconnaissance permet de mieux cerner le besoin. Elle est aussi indispensable pour vérifier que le travail peut être fait en toute sécurité. Intervenir au domicile des particuliers est une opération délicate : il faut s'adapter aux différents environnements avec une grande autonomie, voire une certaine solitude. "Ces efforts de gestion des ressources humaines sont d'autant plus hardis que le secteur reste largement atypique. Les intervenants, surtout des femmes, sont pour leur quasi-totalité à temps partiel. Ils peuvent avoir de multiples employeurs. Et surtout, O2 fait face à un concurrent redoutable : le travail au noir, qui représenterait 40 % de l'activité.
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