Quel bilan tirez-vous de l'année ?L'activité économique a été soutenue dans l'Ouest, surtout dans les services (60 % de notre portefeuille). L'industrie classique a souffert de la pénurie de main-d'oeuvre qui l'empêche d'honorer toutes les commandes. Nos investissements ont progressé de 66 % en 2007 par rapport à 2006, soit un total de 26,5 millions d'euros investis dans 33 opérations. Nous avons opéré une montée en gamme des investissements tant en volume qu'en profil des PME.Quels sont les besoins des PME en matière de financement ?Les entreprises ont besoin de fonds propres pour sécuriser leur développement et de lever plus facilement des capitaux afin de financer l'innovation et la croissance externe. Les dirigeants ont aussi besoin de conseils stratégiques et d'un suivi dans la gestion, d'autant plus en période de ralentissement de la conjoncture comme nous le prévoyons en 2008. Notre rôle est alors de renforcer notre vigilance et d'anticiper les éventuelles difficultés pour permettre aux PME de rester offensives tout en étant prudentes sur leur structure financière.Des sociétés telles que la vôtre sont-elles une réponse au désengagement des banques ?Il n'y a pas de désengagement des banques, mais moins d'engouement. Les engagements que les banques ont pris sur des LBO risquent de devoir être réaménagés. Elles vont donc être plus attentives sur les prochaines opérations et n'iront pas au-delà de trois fois l'Ebitda (revenus avant intérêts, impôts, amortissements et provisions) contre cinq à six fois jusqu'à maintenant. À terme, la valorisation des entreprises devrait baisser.La crise de la finance mondiale peut-elle avoir une influence sur l'activité des sociétés de capital-investissement ?Les transactions importantes seront sans doute touchées du fait de la difficulté à trouver des ressources. En revanche, le marché régional ne devrait pas être impacté, nos moyens étant assurés par nos banques partenaires qui nous incitent à accélérer notre activité. Ouest Croissance va d'ailleurs bénéficier d'une augmentation de capital de 15 millions d'euros en 2008.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:21

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