Les marques de beauté ouvrent leur e-boutique

Les marques de beauté sautent le pas les unes après les autres. Elles ouvrent boutique sur Internet. Après Lancôme (L'Oréal), pionnière en la matière, le groupe Clarins lance à son tour un site marchand pour ses différentes marques. Thierry Mugler ouvrira le bal dans le courant du premier trimestre en France et aux États-Unis avec son site shopthierrymugler.com. Très vite Clarins devrait lui emboîter le pas. " Notre projet sur la marque Azzaro doit aboutir courant 2007 ", ajoute Christian Courtin-Clarins, le président du directoire de Clarins.Plusieurs raisons à cet intérêt soudain pour le Net. D'abord le développement du haut débit facilite les achats en ligne. Ensuite, les femmes utilisent de plus en plus Internet. Enfin, le succès de Lancôme, dont le site marchand aux États-Unis, ouvert en 2000, est devenu la première boutique de la marque dans le pays en chiffre d'affaires, fait des envieux. " Nous venons d'inaugurer une version chinoise du site ", ajoute Georges-Édouard Dias, le directeur Internet et e-business pour le groupe L'Oréal, qui possède aussi des sites marchands pour Vichy et Biotherm.Ces initiatives ne semblent pas inquiéter les enseignes qui distribuent ces produits dans leurs magasins ou sur leur site. " Une femme porte très rarement le blush, le mascara et le parfum de la même marque. Les clientes auront toujours besoin de sites de ventes ou de boutiques multimarques ", remarque Rachel Marouani, la directrice du marketing clients et de l'e-commerce chez Sephora, qui entend faire rapidement de sephora.fr l'un de ses premiers magasins.PRECIEUX OUTIL MARKETINGLes grandes surfaces ne sont pas encore concernées dans la mesure où L'Oréal ne vend pour l'instant en ligne que ses marques de prestige et pas celles de grande diffusion comme L'Oréal Paris ou Maybelline. Interrogé sur la possibilité d'ouvrir un site marchand pour ces marques, le groupe reste flou. " Le prolongement des ventes sur Internet doit se faire naturellement. Il n'est pas question de jouer le rôle de notre distribution ", explique Georges-Édouard Dias.Si la vente en ligne génère du chiffre d'affaires additionnel, Clarins et L'Oréal s'accordent à dire que ces magasins virtuels sont surtout un précieux outil marketing. Ils permettent d'avoir un retour direct de la part de la clientèle. Et puis c'est aussi une formidable vitrine pour les marques.
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