Boeing prêt à aider Mitsubishi

Étroitement lié aux sous-traitants aéronautiques japonais, Boeing pourrait renvoyer l'ascenseur. L'avionneur américain étudierait la possibilité d'investir dans le projet d'avion régional sur lequel travaille Mitsubishi Heavy Industries, selon Nobua Toda, directeur de la division spatiale du groupe japonais cité par le quotidien nippon l' Asahi. La société aéronautique nippone envisage de créer un appareil (MRJ) d'une capacité de 72 et 92 places selon les versions. La décision finale de lancer ou pas ce programme, dont le coût de développement est estimé à 120 milliards de yens (718 millions d'euros, le tiers étant financé par l'État), sera prise d'ici à mars 2008. Auquel cas la production commencerait en 2012. Il s'agirait ainsi du premier appareil à réaction construit par l'archipel. Ce dernier avait néanmoins construit un appareil régional à hélices dans les années 50, qui a fini sa carrière en 2006, avec seulement 180 exemplaires vendus. Aujourd'hui, le projet sur lequel travaille Mitsubishi serait rentable à la 350 e livraison. La direction, qui a dévoilé une maquette de l'appareil au dernier Salon aéronautique du Bourget, a indiqué qu'il disposerait d'un fuselage en matériaux composites. Plus légers, et plus résistants, ils font chuter la consommation de carburant et les coûts de maintenance. Mitsubishi a acquis une solide expérience dans ce domaine avec le développement de la voilure du futur long-courrier de Boeing, le B787.RUDE CONCURRENCEMais, vierge de tout réseau de services (support, maintenance...) et de commerciaux, Mitsubishi a besoin de Boeing dans ces domaines. D'autant plus que la concurrence sur le marché des avions régionaux, où l'américain n'est pas présent, s'annonce rude. À côté des deux poids lourds du secteur, le brésilien Embraer et le canadien Bombardier, vont arriver le russe Sukhoï en 2008 (dans lequel Boeing est également présent en tant que conseiller) et le chinois Avic, qui vient de nouer un partenariat avec Bombardier. S'ajoutent aussi le nouvel avion de l'ukrainien Antonov (Ant 148) et les turbopropulseurs (avions à hélices) comme ceux d'ATR (filiale d'EADS et de Finmeccanica).
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