Quels sont les termes de l'accord conclu avec Total et Areva ?Nous allons créer une société d'investissement qui sera propriétaire de la centrale. Les autorités d'Abou Dhabi détiendront au moins 50 % du capital. Suez et Total se partageront à parts égales le solde. Areva fournira les deux îlots nucléaires et aura en charge la gestion du combustible. Suez assurera l'exploitation.Quel rôle joue Total dans ce partenariat ?Total dispose d'excellentes connaissances de la région et a noué des relations de longue date avec les Émiratis. J'ajoute que Total et Suez sont déjà associés depuis 2000 à l'Adwea, l'Autorité de l'eau et de l'électricité d'Abou Dhabi sur le site de Teweelah. Ce partenariat nous a permis d'entamer l'an dernier des discussions dans le domaine du nucléaire.Pourquoi ont-ils retenu Suez pour exploiter la technologie EPR ?En tant que premier investisseur privé et premier producteur d'électricité dans la région, nous y avons un ancrage fort et une réputation solide. Par ailleurs, la technologie EPR a bénéficié des retours d'expériences accumulés dans la deuxième génération. Un domaine dans lequel nous avons une grande expérience en Belgique. Conjugué au savoir-faire d'Areva et à la capacité financière de Total, cela a convaincu Abou Dhabi. C'est la première fois qu'un consortium étranger prendra en charge l'exploitation de centrales nucléaires dans le cadre d'un partenariat avec un pays qui n'a aucun passé nucléaire.Quelle rentabilité en attendez-vous ?Nous travaillons sur un mode exclusif où la production d'électricité est achetée par Abou Dhabi à un prix prédéterminé pour alimenter son marché domestique. Ce qui assure à Suez un flux de recettes garanti sur le long terme.Avez-vous d'autres projets avec Total ?Pas pour l'instant. Mais si d'autres pays et d'autres industriels locaux manifestaient des marques d'intérêt pour le nucléaire, notre coopération avec Total pourrait servir de cadre à de nouveaux projets.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:02

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