Les allemands offensifs aux États-Unis, malgré l'euro fort

L es constructeurs allemands mettent le paquet. Ils auront rarement présenté autant de nouveautés exclusives au salon de Detroit. Mercedes dévoile son GLK, un 4x4 de taille moyenne qui sera produit à Brême en Allemagne et commercialisé en septembre prochain. Petit pour le marché américain, ce tout-chemin de loisirs aux lignes carrées met notamment en exergue la qualité de sa finition intérieure par rapport aux réalisations des constructeurs américains. BMW montre son X6, étrange mélange de 4x4, de berline et de coupé, qui sera pour sa part fabriqué sur place, à Spartanburg, et vendu avant l'été. Le segment des 4x4 compacts (à l'échelle américaine) et sophistiqués est en plein boom outre-Atlantique, contrairement à celui des gros modèles tout-terrain rustiques et voraces. Volkswagen n'est pas en reste avec une luxueuse berline-coupé à quatre portes, très effilée, la Passat CC, qui sera assemblée outre-Rhin et lancée en juin sur le Vieux Continent, puis fin 2008 aux États-Unis.L'ACCENT SUR LE DIESEL PROPREPour montrer leur maîtrise des hautes technologies, les constructeurs allemands mettent l'accent sur le diesel propre, pour économiser l'énergie et réduire le CO 2 , de 20 % à 30 % selon eux. Alors même que les véhicules à gazole sont quasi inexistants aux États-Unis. Mercedes équipera de moteurs à gazole certains de ses véhicules fabriqués dans l'Alabama cette année. Les hybrides ne sont pas oubliés. Sur le stand Mercedes trône ainsi le concept d'une limousine S300 diesel-hybride.Cette offensive en matière de produits s'accompagne d'une volonté réelle d'accroître les parts de marché aux États-Unis. Volkswagen a ainsi annoncé qu'il comptait presque quadrupler ses ventes dans les dix ans sur place. L'an dernier, BMW a progressé de 6,7 % à 335.840 ventes, Mercedes de 1,8 % à 253.433, Audi de 3,4 % à 93.500. Mais les volumes de Volkswagen se sont effrités (- 2,3 % à 230.572). Les allemands ont surtout mis en avant leurs modèles fabriqués en Amérique du Nord, l'euro fort rendant leurs véhicules importés d'Europe peu compétitifs et peu rentables. Certains sont même carrément vendus à perte. Si les allemands se sont bien comportés, les suédois Volvo (Ford) et Saab (GM) ont vu leurs ventes reculer. Le britannique Jaguar (Ford) a, lui, plongé.Quant aux français, ils brillent par leur absence. Centrés sur le créneau du haut de gamme (sauf Volkswagen), les européens représentent 7 % environ du marché américain, contre 37 % pour les japonais.
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