Àl'aube de ses dix ans, Completel a de nouveaux actionnaires, un logo tout neuf et de nouvelles ambitions. Le troisième opérateur français de télécoms pour les entreprises, qui vient d'être racheté par les actionnaires de Numericable, Altice, Cinven et Carlyle, a dévoilé lundi sa nouvelle identité visuelle, reprenant le noir et le vert de celle du câblo-opérateur. " Nous sommes dans un rapport de cousinage étroit avecNumericable ", explique le directeur général, Thierry Podolak.Les deux sociétés ne vont pas fusionner, l'une étant " le bras armé dans le marché entreprises ", l'autre dans le grand public, mais vont former " un tandem autour du très haut débit ". Elles ont signé des accords de coopération industrielle qui permettront à l'opérateur télécoms alternatif d'accélérer son essor. " Completel sera présent dans toutes les villes où Numericable déploie sa fibre optique, soit 50 villes et plus seulement les 9 métropoles où nous avions déployé notre fibre ", précise Thierry Podolak. Concrètement, Completel, qui n'investit plus en fibre que dans le cadre de projets clients pour raccorder les entreprises à son réseau, louera la fibre du câblo-opérateur " aux tarifs du marché ".POTENTIEL DU MARCHE FRANCAISEn parallèle, l'opérateur télécoms va accroître son réseau dégroupé, le troisième en France derrière Neuf Cegetel et Free, qui passera cette année de 600 centraux sur 110 villes à un millier : un investissement important, à raison de 100.000 euros environ par site. " En capitalisant sur la disponibilité de nouvelles infrastructures, en fibre optique, grâce à Numericable, et en DSL " , Completel va accélérer sa croissance interne, entre 30 et 40 % cette année, contre 25 % en 2007. L'objectif est le cap du milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2011, contre 300 millions environ en 2007." Nous avons beaucoup de croissance devant nous, sans forcément aller à l'international ", considère son directeur général. Après ses déboires à l'étranger, où il a cédé ses filiales en 2002, Completel s'est recentré sur le marché français des services de télécoms aux entreprises, évalué à 10 milliards d'euros. Sa nouvelle frontière, ce sont les PME, une activité démarrée en 2006. Sa part de marché n'y est pour l'instant que de " quelques pourcents ".

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:04

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