Front commun EDF-Areva en Afrique du Sud

Nécessité fait loi. Pour consolider leurs positions en Afrique du Sud, EDF et Areva consentent à faire une pause dans la concurrence acharnée à laquelle ils se livrent sur la scène internationale. Afin de répondre à l'appel d'offres lancé en novembre 2007 par l'électricien sud-africain Eskom, les deux groupes ont formé un consortium avec Bouygues (pour la partie BTP) et une société d'ingénierie sud-africaine (Aveng). Le consortium français se retrouve ainsi en compétition avec Westinghouse (Toshiba) dans le processus de consultation lancé par l'électricien public sud-africain. Ce dernier veut lancer un premier chantier de 3.000 à 3.500 MW et réfléchit à un second programme de 20.000 MW d'ici 2025. Les français proposent à l'Afrique du Sud, confrontée à des coupures de courant de plus en plus fréquentes, deux EPR (1.600 MW à l'unité) tandis que Westinghouse se présente avec son AP 1000.PROFITER DES PERSPECTIVES DE RELANCE DE L'ATOME Seul bémol dans cette union sacrée d'EDF et d'Areva couronnée de succès cet hiver en Chine, chacun des deux champions français du nucléaire tente de tirer la couverture à lui. Ainsi, en Afrique du Sud, Areva affirme être le chef de file du consortium " sur un plan commercial et en tant que fournisseur du réacteur ", tandis qu'EDF se voit également jouer un rôle de leader, " comme à Flamanville ", où débute la construction d'un EPR. L'électricien français met en avant ses liens historiques avec Eskom, qu'il accompagne depuis 1978 dans la construction et le pilotage des deux réacteurs du pays, fournis par Areva. De plus, comme en Chine, EDF souhaite devenir " un partenaire investisseur " auprès d'Eskom. Face aux perspectives de relance de l'atome un peu partout sur le globe, les deux acteurs français ferraillent pour en tirer le meilleur profit.Tarifs : Différend entre EDF et l'ÉtatDepuis des semaines, l'État refuse d'accorder à EDF la hausse de 25 % que l'électricien souhaite appliquer aux entreprises dans son plan à moyen terme 2008-2010, selon " Les Échos" d'hier. Les deux parties ne veulent pas faire plus de commentaires sur un document de travail qui, selon EDF, évoque plusieurs hypothèses d'évolutions tarifaires. Le plan devrait être à nouveau examiné lors du conseil d'administration d'EDF du 20 février.
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