Accord fragile sur la rémunération des hôtesses d'Air France

Les négociations tumultueuses sur la rémunération des hôtesses et stewards d'Air France aboutissent à une situation incertaine. Quatre mois après la forte grève du personnel navigant commercial (PNC) pendant les vacances de la Toussaint, la direction a, selon nos informations, tranché vendredi en faveur du projet des syndicats Unac, CGT et CFDT (40 % des PNC). Un accord doit être conclu aujourd'hui sur le maintien du système au forfait, amélioré par rapport à la mouture actuelle. L'enveloppe financière qui l'accompagne s'élèverait à 40 millions d'euros, soit une augmentation de la masse salariale de 7 %. Celle-ci se répartit entre une hausse de 5 % sur la partie des salaires actuels et une autre de 2 % liée à des embauches.L'accord ne sera pas signé par l'intersyndicale (SNPNC, Unsa, FO, SUD, CFTC, qui représentent 60 % des navigants), après le rejet de son système de rémunération mi-fixe mi-variable selon l'activité réalisée. L'enveloppe demandée était supérieure aux limites fixées par la direction. Celle-ci entend du coup organiser très vite un référendum auprès de l'ensemble des hôtesses et stewards. Un plébiscite empêcherait toute velléité de l'intersyndicale de dénoncer l'accord. Un résultat serré serait en revanche catastrophique.Le climat social dans l'entreprise est loin d'être apaisé. La rémunération n'est qu'une partie de la renégociation de l'accord collectif d'une durée de cinq ans. Elle est également indépendante des discussions annuelles sur les augmentations salariales, à l'heure où le personnel au sol met la pression pour des hausses significatives.
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