Corruption : l'ex-patron de VW mis en cause

L'ex-chef du comité d'entreprise du groupe allemand Klaus Volkert, qui vient d'être condamné à deux ans et neuf mois de prison ferme pour abus de confiance et incitation à l'abus de confiance, accuse indirectement l'ex-patron du groupe, Ferdinand Piëch d'avoir été au courant des pratiques délictueuses.Dans l'hebdomadaire Der Spiegel qui paraît aujourd'hui, Klaus Volkert explique que " celui qui connaît l'ancienne configuration du groupe peut difficilement s'imaginer que tout ça a fonctionné sans Piëch " et que dans le groupe, il y a eu seulement " peu de chose qu'il ne savait pas ". Ferdinand Piëch, qui est aujourd'hui président du conseil de surveillance de Volkswagen avait expliqué lors de son audition, comme témoin, début janvier qu'il ne savait rien et que s'il avait été alerté, " il aurait ordonné une enquête ".Klaus Volkert, qui a bénéficié d'environ 2,7 millions d'euros de pots-de-vin en dix ans, sous forme de bonus de retraite et de services de prostituées, est celui qui a été le plus sévèrement sanctionné jusqu'ici par la justice dans cette affaire. Le scandale a secoué toute l'Allemagne et a provoqué notamment la démission de l'ancien directeur des ressources humaines Peter Harz, qui a déjà écopé de deux ans de prison avec sursis et d'une amende de 576.000 euros. D'autres syndicalistes et dirigeants du groupe allemand font l'objet de poursuites judiciaires, comme Klaus-Joachim Gebauer, l'ancien bras droit de Peter Harz, qui aurait versé 1,2 million d'euros de pots-de-vin.
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