La commission présidée par Jean-François Copé pour la nouvelle télévision publique tiendra ce mercredi sa première réunion, suivie d'une conférence de presse. D'ici là, sa composition doit être finalisée, quelques nomsdevraient s'ajouter à la liste des 28 communiquée le 19 février par l'Élysée.Mais certains font remarquer l'absence de professionnels de la programmation et de la diffusion télévisuelles dans cette commission censée définir la télévision publique de demain, à l'exception de Jacques Chancel, qui dirigea FR3 et Antenne 2 il y a plus de quinze ans, ou de Nicolas Traube, qui fut patron de la fiction de France 2.CONFLIT D'INTERETSLa filière audiovisuelle est représentée par cinq producteurs et deux scénaristes, potentiels fournisseurs de programmes à la télévision publique dont ils doivent dessiner l'avenir. Interrogée sur un éventuel conflit d'intérêts, Simone Harari, membre de la commission et dont la société, Effervescence, produit un jeu quotidien sur France 2, le conteste. " C'est la filière audiovisuelle dans sa composante économique et artistique qui est représentée. La création est un enjeu majeur du débat. " Pour le député UMP Franck Riester, autre membre, la commission va procéder à de larges auditions, assurant la représentation de tous les points de vue.Également chargée d'apporter des solutions sur le financement de la télévision publique après la suppression de la publicité, la commission se penchera notamment sur les ressources que le groupe pourrait dégager de l'exploitation et de la revente des programmes qu'il cofinance. Ce qui impliquerait une mise en cause de la propriété sur les programmes des producteurs extérieurs... bien représentés à la commission Copé. Les syndicats de producteurs ne sont pas fermés à des évolutions, à condition qu'elles soient modérées. Aussi du côté du collège " professionnels ", plusieurs organisations représentant les artistes-interprètes (comédiens...), les entreprises de distribution de programmes audiovisuels, le personnel de France Télévisions, les réalisateurs contestent leur non-représentation au sein de la commission.Côté parlementaires, les socialistes n'ont pas donné leur accord définitif à leur participation à cet aréopage. À ce stade, la mixité parlementaires-professionnels est généralement jugée positivement. À France Télévisions, la présence de producteurs rassure car ils seront exigeants sur le maintien des moyens du groupe. De l'autre, celle des parlementaires est perçue comme une garantie du pluralisme des positions.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:35

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