Bruxelles soucieux des industries dans le plan climat

Hervé Novelli est sorti plutôt rassuré de ses entretiens avec ses collègues européens, lundi à Bruxelles, en marge du Conseil compétitivité. Il a relevé un " consensus général " sur la nécessité de trouver, dans la stratégie européenne de lutte contre le réchauffement du climat, un équilibre entre les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) imposés aux industries de l'Union et la préservation de leur compétitivité face aux pays qui refuseront ces contraintes environnementales.Le secrétaire d'État aux Entreprises s'est félicité de la position du commissaire à l'Industrie. Il s'est dit convaincu que Günther Verheugen fera, le moment venu, une proposition visant à obliger les importateurs à acheter eux aussi des " permis de polluer ". Une forme de " taxe carbone " permettant de corriger le handicap des secteurs industriels européens gros consommateurs d'énergie, face à certains de leurs concurrents dispensés de toute règle de préservation écologique.Dans une communication consacrée aux industries des métaux, le 22 février, le commissaire a confirmé cette piste, qui pourrait amener à inclure les importateurs dans le nouveau système d'échange de quotas devant entrer en vigueur en 2013. Il se montre soucieux de prévenir le risque de " fuite CO2 ", c'est-à-dire des délocalisations hors Europe pour des raisons écologiques, des sites de production des métaux, de l'aluminium, du ciment. Il ne dit pas, cependant, si l'ensemble de ce secteur pourra bénéficier de ce dispositif et même se voir attribuer un pourcentage important de quotas d'émission gratuits.MEILLEURE GESTION DE L'ENERGIEGünther Verheugen fait valoir que, " grand émetteur de CO2 ", ce secteur devra " assurer une contribution majeure à la lutte contre le changement climatique ". Ces industries, ajoute-t-il, " doivent atteindre une haute performance en matière d'environnement et d'efficacité énergétique ". La communication n'en relève pas moins les efforts déjà consentis. La réduction des GES a été de 11 % entre 1990 et 2005 pour le fer et l'acier et de 2 % pour les non-ferreux.Le rapport note aussi une baisse de la consommation d'énergie de ce secteur. Pour ces activités comme d'autres industries très gourmandes en électricité, le commissaire a ouvert une perspective plutôt alléchante, qu'il a renouvelée hierdevant les ministres. Il a évoqué une attitude plus compréhensive de Bruxelles, au regard des règlesde concurrence et du marché unique, envers les groupements de production d'électricité comme des contrats de longue durée.
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