Nissan prépare une petite voiture pour l'Europe

Il est aujourd'hui très difficile d'être rentable en Europe sur les petites voitures. Notre future entrée de gamme sera produite en Inde. Nous y ferons la remplaçante de l'actuelle Micra mais aussi un modèle encore plus petit, de la taille d'une Renault Twingo ", explique à La Tribune Éric Nicolas , vice-président de Nissan Europe. " Notre future gamme devra correspondre à un marché européen dont les prix d'attaque seront de plus en plus bas ", ajoute-t-il.Aujourd'hui, la gamme Nissan démarre en Europe à 10.600 euros, avec l'actuelle Micra, fabriquée en Grande-Bretagne. L'usine de Chennai (sud-est de l'Inde) pourrait à terme " exporter 200.000 voitures vers l'Europe chaque année ", indique une source officieuse. Le successeur du petit break Note, produit outre-Manche aujourd'hui, pourrait migrer à terme vers les chaînes indiennes.À plus longue échéance, " Nissan pourrait vendre des modèles issus de la collaboration avec Bajaj. Mais rien n'est décidé à ce stade ", précise la firme nippone. Nissan est associé avec Renault et le spécialiste indien du deux roues pour fabriquer dès 2011 une voiture à 2.500 dollars (1.700 euros). Mais " notre ambition est d'aller plus loin ".CONCURRENCE DES USINES JAPONAISESSi le bas de gamme sera désormais fabriqué en Inde, Nissan spécialisera l'usine anglaise de Sunderland dans des " modèles à plus haute valeur ajoutée ", souligne Éric Nicolas. Le site britannique comme l'usine espagnole de Barcelone, laquelle assemble des utilitaires, pick-up et gros 4x4, ont un problème : la concurrence des... usines japonaises. " Avec la faiblesse du yen, le Japon est presque une source de production à bas coûts. C'est un des pays les moins chers de notre système industriel. Même avec des droits de douane de 10 % et le coût du transport, faire venir un véhicule du Japon est aujourd'hui meilleur marché que de le produire en Europe occidentale ", lâche Éric Nicolas.Nissan Europe a vendu 636.000 véhicules (+ 17 %) sur l'année fiscale 2007-2008 (close fin mars) et " devrait croître encore significativement cette année ", assure Éric Nicolas. La firme pourrait friser les 700.000 unités (Russie comprise). " Nous avons enregistré en Europe un bénéfice record l'an passé, en croissance à deux chiffres. Et nous avons budgété un nouveau record pour 2009-2009. "
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