Moscou prive les expatriés de BP de visas russes

Elle montre combien les quatre influents actionnaires russes de TNK-BP sont parvenus à utiliser l'administration russe à leur avantage dans le combat qu'ils livrent contre la majorbritannique.AAR, le consortium représentant les intérêts des quatre milliardaires russes, a fait valoir aux autorités que TNK-BP n'avait besoin que de 63 renouvellements de visa sur les 150 demandés par le PDG Robert Dudley. En forçant le départ du management étranger, dont il estime qu'il a été imposé par BP, AAR tente de reprendre la main sur la stratégie du troisième pétrolier russe, dont le capital est divisé à parts égales entre BP et le consortium. La major britannique tient à sa filiale russe comme à la prunelle de ses yeux car elle représente 34,5 % de sa production pétrolière et 23 % de ses réserves.CASSE-TETEÀ la mi-juin, le président de BP, Peter Sutherland, avait accusé AAR de revenir aux " tactiques de raiders courantes en Russie dans les années 90 " et avait regretté que " les autorités de ce pays semblent peu désireuses ou incapables d'y mettre un terme ". Un appel au ton accusateur qui semble avoir l'effet contraire à celui escompté.Le processus de demandes de visas constitue déjà en soi un casse-tête pour l'ensemble des sociétés russes ou étrangères employant des étrangers. Cette vulnérabilité, dont se plaignent régulièrement les hommes d'affaires et les ambassades étrangères, vient d'être habilement exploitée par les actionnaires russes de TNK-BP et risque d'assombrir le climat des affaires.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.