Tele2 cherche un acquéreur pour sa filiale française

C'est l'effervescence chez les patrons des opérateurs télécoms de l'Hexagone. AOL France et, désormais, Tele2 France sont à vendre. Le groupe suédois a en effet mis en vente sa filiale française, confiant le mandat à la banque Rothschild. Selon Les Échos, Tele2 France serait valorisé à 400 millions d'euros et Neuf Cegetel regarderait le dossier. Ce n'est pas la première fois que le suédois veut se débarrasser de sa filiale. Déjà, en 2005, plusieurs opérateurs s'étaient montrés intéressés. Mais les retards se sont accumulés dans l'ADSL. D'abord, la maison mère n'a pas voulu investir dans les équipements télécoms pour avoir son propre réseau de dégroupage. Tele2 n'a lancé son service de télévision par ADSL que le 15 juin dernier, deux ans et demi après France Télécom et Free. Il a donc raté la période de forte croissance du marché. Si bien qu'il n'affiche que 250.000 abonnés au haut débit et pointe à la septième position des fournisseurs d'accès à Internet en France.Intégration facilitée. Ensuite, Tele2 est le plus grand concurrent de France Télécom dans la téléphonie fixe classique avec plus de 3 millions de clients. Mais cette " vache à lait " commence sérieusement à se tarir en raison de la voix sur Internet qui fait baisser les prix.En revanche, le lancement l'été dernier d'un service mobile, en achetant des capacités du réseau d'Orange, est un succès. À la fin mars 2006, Tele2 Mobile comptait 190.000 abonnés, ce qui en fait le premier opérateur mobile virtuel de France. Neuf Cegetel a d'ailleurs passé un accord avec la filiale du groupe suédois pour lui fournir de l'Internet à haut débit. Son intégration serait donc relativement facile.D'autres opérateurs sont susceptibles d'être intéressés au même titre qu'ils le sont par AOL. Deutsche Telekom, la maison mère de Club Internet, Telecom Italia ou encore Iliad - même si ce dernier fait peu d'acquisitions - pourraient lorgner Tele2 France.Si les deux cibles sont rachetées par des acteurs déjà présents en France, il ne restera plus que cinq gros fournisseurs d'accès à Internet comptant plus de 500.000 abonnés. Avec un espoir pour eux : que la guerre des prix soit stoppée.
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