L'allemand Lanxess cherche à se défaire de son activité papier

Lanxess cherche activement partenaire pour son activité papier. A tel point que, selon nos informations, ledit partenaire stratégique du chimiste allemand pourrait bien se transformer en repreneur des produits destinés à l'industrie papetière. La cession devrait être bouclée d'ici à la fin de cette année. Sans doute, le président du directoire Axel Heitmann profitera-t-il de la présentation des résultats semestriels, le 25 août, pour officialiser ce désinvestissement.Déjà engagée dans une vaste restructuration depuis son introduction en Bourse en janvier, l'ancienne filiale de Bayer doit en effet dévoiler cet été de nouvelles mesures de redressement. Le patron de Lanxess vise une marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 9 % à 10 % en 2006, contre 6,6 % fin 2004, alors que la moyenne du secteur se situe à 12,5 %. Pour atteindre son objectif, le chimiste va supprimer 960 postes de production outre-Rhin d'ici à 2007, conséquence des restructurations déjà annoncées dans ses deux plus importants foyers de pertes, les résines styréniques et la chimie fine, afin d'économiser 100 millions d'euros par an d'ici à 2008.Salaires réduits. Dans les résines styréniques, les deux sites (l'un en Allemagne, l'autre en Espagne qui tournaient à la moitié de leur capacité) seront finalement tous les deux conservés. Toutefois, l'usine allemande de Dormagen ne représentera qu'un tiers de sa capacité de production actuelle, avec pour corollaire quelque 300 réductions de postes. Dans la chimie fine, appelée à devenir une entité juridique indépendante, plusieurs sites déficitaires seront fermés afin de permettre à cette activité de lutter à égalité avec ses concurrents, en particulier indiens et chinois. Cette restructuration va entraîner environ 500 suppressions d'emplois. Dans les fibres textiles, appelées aussi à devenir une entité juridique autonome, Lanxess va augmenter ses capacités de production en Asie et réduire la voilure en Europe. Sans oublier qu'environ 160 autres postes seront supprimés dans les fonctions supports.Reste que 240 emplois seront finalement conservés par rapport au projet initial qui prévoyait la suppression de 1.200 emplois sur un total de quelque 20.000 postes. Le chimiste est en effet parvenu à s'entendre avec les syndicats sur le passage à la semaine des 35 heures, assortie d'une réduction de salaire de 6,7 %. L'an dernier, Lanxess a accusé une perte nette de 12 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 6,8 milliards.Pascale Mollo
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