Stephane Kélian Production a déposé le bilan

Pas de trêve estivale pour les entreprises en difficulté. Près de trois ans après le dépôt de bilan qui avait frappé le groupe Stephane Kélian, repris en décembre 2002 par Alain Duménil via Francesco Smalto, c'est au tour de l'une de ses filiales, Stephane Kélian Production, de déposer le bilan. Il s'agit de l'atelier de fabrication du chausseur de luxe basé à Bourg-de-Péage (Drôme) et qui emploie 149 personnes."La production sera désormais réalisée hors de France par des sous-traitants", explique Daniel Bagault, le PDG de SK Production. Ce dernier s'empresse d'ajouter que ces difficultés ne concernent en aucun cas les autres filiales du groupe : SK Commercial qui gère la création et l'approvisionnement du réseau, SK Paris et SK France qui détiennent la vingtaine de boutiques en propre, SK Outlets (solderies) ou encore la marque Mosquitos.Pertes. En revanche, interrogé au sujet de la cession de la marque Stephane Kélian à une société étrangère belge pour 3 millions d'euros, Daniel Bagault n'a pas souhaité commenter cette information qu'il aurait pourtant dévoilée à plusieurs représentants syndicaux de l'usine. Alain Duménil, qui est également propriétaire des marques Jean-Louis Scherrer, Emmanuel Kahn, Jacques Fath, n'était pas disponible pour s'exprimer sur ce sujet.Une audience est prévue le 22 août au tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme). "Nous devrons attendre cette date pour connaître la situation de la société. Pour l'instant, on nous a dit que le montant des pertes de SK Production s'élève à 3 millions d'euros", affirme Norbert Loran, délégué syndical CFDT. "Pour le groupe Stephane Kélian, les pertes étaient d'environ 10 millions d'euros au 31 mars", assure Eric Patel, délégué syndical FO.Le groupe fondé dans les années 60 par les frères Kéloglalian n'échappe pas à la crise que vit actuellement la chaussure drômoise. Pour l'exercice 2004 (clos le 31 mars 2005), Stephane Kélian tablait sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 20 millions d'euros, soit moins de la moitié de ce qu'il réalisait il y a dix ans. L'arrivée d'Alain Tondowski, en mai 2003, à la tête de la direction artistique de la marque, n'a pas permis le redressement escompté.A.-L. R.
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