Time Warner planche sur une vaste réorganisation

Jeff Bewkes a réussi son examen de passage. Le nouveau directeur général de Time Warner, qui a pris ses fonctions le 1 er janvier, a tenu hier sa première conference call avec les analystes de Wall Street. Et ils semblent avoir aimé ce qu'ils ont entendu : scission prévue de l'activité fournisseur d'accès d'AOL, réduction pressentie de la participation dans Time Warner Cable (TWC) et " décision " prochaine sur les studios New Line sont autant de projets qui ont fait s'apprécier le titre Time Warner de 3,8 %, à 16 dollars, à la mi-séance.Alors que l'action Time Warner a cédé 29 % en un an, Bewkes s'est engagé hier à accroître la valeur boursière du géant des médias " sur le long terme ". Le bénéfice net du groupe a chuté de 41 %, à 1,03 milliard de dollars, au dernier trimestre 2007 mais sa direction espère battre le consensus des analystes en 2008 en matière de résultat d'exploitation. Après sa croissance de 17 % en 2007, ceux-ci tablent sur une progression de 7 % cette année.OPTIONS STRATEGIQUESL'avenir de TWC constitue l'un des chantiers prioritaires de Jeffrey Bewkes. Le marché table sur un plus ample désengagement après la scission de 16 % de TWC en 2007. Le responsable a indiqué qu'une participation de 84 %, " n'était pas optimale pour les deux sociétés " et ajouté qu'une décision sera prise sur " notre niveau de participation " d'ici à la fin avril. Bewkes a aussi annoncé la réorganisation d'AOL. Le groupe " travaille à la séparation " d'ici à quelques mois entre son activité de fournisseur d'accès à Internet et le reste de la division, a-t-il précisé. " Cela devrait élargir l'éventail d'options stratégiques pour chacune des activités d'AOL ", a ajouté Bewkes. En clair, le groupe espère céder au moins partiellement AOL mais le marché craint qu'un rachat de Yahoo par Microsoft, s'il a lieu, contrarie ses projets.Par ailleurs, Bewkes a déclaré qu'il se demandait si le fait de contrôler deux studios - Warner et New Line - " avait toujours du sens ". Là encore, il étudie le moyen de " faire fonctionner New Line de manière plus efficace " et prendra sa décision " d'ici peu ". Outre ces projets, Bewkes a annoncé une compression des coûts du conglomérat à hauteur de 50 millions de dollars par an. Si le " big-bang " que les analystes appellent de leurs voeux n'a pas encore eu lieu, ils ont obtenu hier l'assurance que Jeff Bewkes préparait la vaste réorganisation que leur a toujours refusée son prédécesseur.
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