BHP ne devrait pas faire mieux que Rio sur les prix

La guerre des nerfs continue entre Rio Tinto et BHP. La partie qui se joue actuellement porte sur les prix imposés aux sidérurgistes chinois. Elle est d'autant plus importante qu'elle pourrait être psychologiquement décisive. Un premier point avait été marqué en début de semaine dernière par Rio Tinto qui avait imposé à Baosteel - qui représente également quelques gros sidérurgistes nationaux - une hausse moyenne de 85 % sur les prix du minerai de fer importé d'Australie. La plus forte augmentation tarifaire concernait la tonne de minerai de fer en morceaux qui enregistrait une hausse de 96 %.Comme il fallait s'y attendre, au jeu du " Qui dit mieux ? ", BHP était le seul à répondre. Le géant minier, toujours prompt à dénigrer la stratégie de son compatriote et concurrent pour mieux démontrer son incapacité à rester indépendant, n'a pas tardé à réagir. La conclusion était cousue de fil blanc : BHP fera mieux que Rio. Seulement voilà, alors qu'un accord était attendu cette semaine, le numéro un mondial n'a toujours rien annoncé. Et selon des informations rapportées hier par le site du Financial Times, Marius Klopers, le patron de BHP, ne devrait pas annoncer mieux - ou si peu - que son rival Tom Albanese.Si cela devait se confirmer, ce serait un revers de taille pour celui qui, depuis février et le lancement de sa mégafusion de 150 milliards de dollars, ne cesse de répéter aux actionnaires de la partie adverse que le groupe ne profite pas assez de l'envolée des matières premières. La hausse tarifaire est d'ailleurs le principal argument de Marius Klopers dans cette affaire. Et il pourrait très vite partir en fumée si BHP n'était en mesure de faire mieux que sa cible.UNE PLACE VACANTELa partie qui se joue implicitement en ce moment entre ces deux géants est celle du benchmark sur le minerai de fer qui était jusqu'ici assuré par le premier producteur mondial, Vale. Celui-ci étant désormais hors course du fait de son éloignement géographique avec le premier consommateur mondial, la Chine, la place est vacante. L'enjeu est double car il pourrait aussi avoir des conséquences irréversibles sur le devenir de l'OPA. En attendant, BHP peut se consoler d'avoir reçu un accord partiel des autorités de la concurrence sur son projet d'OPA.
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