Et l'environnement dans tout ça ?

"Suez continuera à marcher sur ses deux jambes", indique-t-on de source proche du dossier. La seconde jambe, c'est l'environnement (l'eau et la propreté), qui représente aujourd'hui 26 % du chiffre d'affaires. À l'heure où Suez et Gaz de France prévoient de fusionner pour constituer un champion de l'énergie, les marchés ne pouvaient que s'interroger à nouveau sur la pertinence de conserver cet actif, surtout quand RWE, qui s'était érigé en modèle du "multi-utility", envisage de vendre Thames Water, sa filiale britannique de gestion et de traitement des eaux, à un fonds, Terra Firma. "Une scission aurait deux conséquences positives, explique Eric Knight, directeur du fonds KVAM qui détient moins de 1 % du capital de Suez. Elle permettrait de rééquilibrer les parités entre Suez et Gaz de France dont le chiffre d'affaires serait alors comparable, et consentirait à la partie environnement de se développer de façon autonome." Il estime que la valorisation correcte de Suez en aval de cette éventuelle restructuration est d'au moins 40 euros par action. D'autre part, il croit que le business de l'eau et de la propreté a un grand avenir et que Lyonnaise des Eaux, aujourd'hui traitée comme un "cousin pauvre" par rapport à la branche énergie, a tous les atouts pour devenir un véritable "champion français" à côté de Veolia. L. B. et A. M., à Londre
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