Belote et rebelote

A peine approuvée la fusion Boeing-McDonnell, les industriels américains présentent un deuxième dossier majeur aux censeurs (!) de la FTC. Un dossier à 160 milliards de francs qui fait avancer à pas de géants la restructuration de l'industrie de défense américaine. Coup après coup, l'Amérique sort des atouts de son jeu pendant que l'Europe en est encore à trier ses cartes. Il est vrai qu'il est sans doute plus facile d'agir dans un climat économique de reprise comme c'est le cas outre-Atlantique que dans un Vieux Continent déprimé. On dira aussi que les restructurations capitalistiques s'accompagnant de restructurations sociales, le terrain américain se prête mieux à ces coupes franches. Cela ne suffit pas à expliquer pourquoi les adversaires commerciaux d'hier s'accordent rapidement, si ce n'est par une farouche volonté commune pour remporter de nouvelles parties. Une détermination qui fait clairement défaut en Europe où toutes les raisons sont bonnes pour rester des semaines, des mois, voire des années, devant le tapis vert.
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