European Capital offre le financement tout en un

Les fonds de capital-investissement américain font désormais partie du paysage européen. L'arrivée sur le vieux continent d'American Capital, qui s'y fait appeler European Capital, devrait donc passer presque inaperçue. D'autant qu'il vient sur un marché, celui de la transmission (LBO, reprise avec effet de levier) des PME, déjà très concurrentiel.Pourtant, European Capital se différencie de ses concurrents avec une offre de "one stop shopping", principe selon lequel le client peut trouver divers services sous une même enseigne. European Capital apporte l'intégralité du financement d'une acquisition : outre son métier naturel d'apporteur de fonds propres, il propose le financement de la mezzanine (structure intermédiaire entre les fonds propres et la dette) et la dette senior. En d'autres termes, explique Ira Wagner, directeur opérationnel d'American Capital et président d'European Capital, "lorsque nous faisons une offre, elle est ferme et sans conditions liées au financement. Nous finançons la dette nous-mêmes. Puis dans un second temps, nous la syndiquons, comme le fait un banquier". European Capital a vocation à ne garder que les fonds propres et la mezzanine. A cet égard, la structure peut également financer la mezzanine sur des opérations qui ne la concernent pas en fonds propres.Paris puis Londres. Outre-Atlantique, "avec cette offre particulière, nous sommes la structure la plus active sur le segment des "mid-caps". L'an dernier, nous avons réalisé cinquante-trois transactions, soit treize LBO, neuf acquisitions du portefeuille et trente opérations de mezzanine", explique Ira Wagner.De ce côté-ci de l'Atlantique, European Capital a choisi de s'implanter à Paris puis à Londres, sous la responsabilité de Jean Eichenlaub, directeur général, et n'entend pas changer de stratégie : le LBO des entreprises valorisées entre 20 et 150 millions d'euros et le financement des opérations mezzanines seules.Pour le financement, European Capital ne dispose pas d'un fonds particulier, mais puise dans la même caisse que celle d'American Capital. Il s'agit d'une société cotée en Bourse, qui fait appel au marché au fur et à mesure des besoins. Lors de sa création en 1997, American Capital avait une capitalisation boursière de 155 millions de dollars. Dix-neuf augmentations de capital plus tard, l'entreprise dispose de 5,2 milliards de dollars. Deux milliards sont aujourd'hui disponibles, un pour les investissements dans le LBO, l'autre pour les mezzanines.Guénaëlle Le Solleu
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