Le groupe reste confiant dans son redressement

Après un exercice 1996 de transition, marqué par le rapprochement effectif entre le Cré- dit National et la BFCE, Na- texis, nom du nouveau groupe, a annoncé hier « une croissance satisfaisante de son activité » au cours du premier semestre de 1997. Un signal à destination du marché, qui n'a semble-t-il pas été totalement convaincu par les explications de ses dirigeants sur l'état financier du nouvel ensemble. Alors que ceux-ci ont insisté sur le caractère atypique de l'exercice passé, qui s'était traduit par un maigre bénéfice net de 98 millions de francs (contre un profit de 524 millions en 1995, mais une perte de 112 millions au premier semestre 1996), du fait notamment d'une provision exceptionnelle de 250 millions pour restructuration, les observateurs avaient surtout retenu la baisse de 3,4 % du produit net bancaire (chiffre d'affaires) et s'en étaient inquiétés. La mise sous surveillance de la notation court (Prime-1) et long terme (A2) de Natexis par l'agence Moody's en mai dernier avait d'ailleurs entretenu cette inquiétude. Pressions sur les marges. La progression de 6 % du produit net bancaire du groupe au premier semestre annoncée hier pour les activités concurrentielles constitue à ce titre un signe positif. Même si cette hausse n'est que de 3 % toutes activités confondues, en raison de la diminution programmée de l'activité institutionnelle et de celle de la trésorerie sociale. Selon les tendances - non chiffrées - délivrées par Natexis, l'activité de la banque commerciale en France est restée difficile compte tenu des pressions sur les marges et de la faiblesse de la demande de crédit de la part des entreprises. En revanche, « à l'international, les performances du groupe sont en forte progression ». S'agissant de la banque d'investissement, Natexis annonce « une croissance satisfaisante » dans l'ensemble, avec en particulier un produit net bancaire « en très net redressement » dans le capital-investissement grâce à l'extériorisation d'un fort volume de plus-values et à une baisse des provisions. Alliance capitalistique. Pour leur part, les activités de marché, « bien qu'en léger recul, restent en valeur absolue à un niveau élevé », tandis que « les revenus provenant de la gestion et de l'intermédiation connaissent une progression significative » et que les activités de fusions et acquisitions ont réalisé « un bon premier semestre ». Sur ce dernier créneau, le groupe a récemment conseillé le groupe Pernod-Ricard pour l'acquisition de l'espagnol Larios. Au total, compte tenu de charges d'exploitation « correctement maîtrisées », le groupe estime que « le résultat brut d'exploitation devrait progresser significativement ». Natexis ne délivre aucune prévision de résultat net, mais reste sur son objectif d'un rendement de ses fonds propres de 8 % à l'horizon de 1998, annoncé dans son projet d'entreprise. Parallèlement au redressement de ses résultats, qui demande à être confirmé, le groupe est à la recherche d'une alliance capitalistique, même si sa direction affirme qu'il n'y a pas urgence en la matière. Avec un ratio de solvabilité de 5,6 % (noyau dur), le groupe n'est toutefois pas particulièrement à l'aise en fonds propres, ce qui pourrait justifier d'accélérer le traitement de cette question. G. de C.
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