NÉGOCIATIONS + Le social au centre du débat au Crédit Lyonnais

Direction et élus du comité d'entreprise du Crédit Lyonnais doivent se rencontrer aujourd'hui dans le cadre des consultations liées au troisième plan social qui doit se dérouler jusqu'à la fin 1998. Portant sur un total de 5.000 unités de temps plein, dont 1.170 ont déjà été supprimées, ce dispositif est le troisième en moins de trois ans. A l'heure où le Parti communiste au pouvoir incite les chefs d'entreprise à freiner le recours massif aux plans sociaux, Joseph Musseau, responsable de la direction des relations humaines et sociales du Lyonnais, explique que ce troisième plan a été conçu comme les deux précédents sur la base du volontariat. Les départs - 4.700 ont été réalisés depuis mars 1994 - doivent ramener les effectif de la banque dans l'Hexagone à 30.000 fin 1998. « Nous avons pris un peu de retard », commente Joseph Musseau. Le développement du temps partiel aurait tendance à ralentir et le réservoir des préretraites tend à s'épuiser. 7.000 emplois concernés. Afin de limiter l'ampleur des suppressions d'emplois, une mesure de réduction du temps de travail (RTT) touchant 7.000 emplois a été introduite le 12 décembre 1996. Au total, « la RTT nous fera économiser mille emplois », explique hier Joseph Musseau. Le Crédit Lyonnais vient de négocier des accords de mise en place dans sept unités d'appui commercial (UAC). Mais « on devrait signer bientôt le relevé de conclusion sur l'ensemble des autres UAC et les autres centres administratifs d'Ile-de-France », indique de son côté Serge Legagnoa, délégué national à FO, en marge de la réunion. « Il ne restera plus alors que les centres administratifs de province et les unités fonctionnelles », résume-t-il. Les salariés concernés réduisent leur horaire de travail hebdomadaire de 39 heures à 33 heures payées 37 h 06. Compte tenu de la perspective d'une loi organisant la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 35 heures a priori sans perte de salaire, des questions se posent sur l'avenir de la RTT loi Robien. Mais, boulevard des Italiens, on se déclare prêt à s'interroger sur les conditions financières de ce dispositif, si besoin est. 42 accords locaux. Outre la réduction du temps de travail, le Lyonnais a été également la première banque à faire adopter le 10 avril 1996 par certains syndicats un accord dérogatoire à feu le décret de 1937. La promulgation au Journal officiel d'un nouveau décret le 10 avril 1997, levant la plupart des contraintes d'organisation du temps de travail, a facilité la tâche de la direction. Au total, 42 accords locaux ont été signés, accroissant de 30 à 50 % la durée d'ouverture des agences concernées. Pour l'instant le Lyonnais se garde bien d'en tirer un enseignement quelconque en termes d'activités. « Il faut attendre un an », estime-t-on, tout en jugeant que les effets devraient être positifs. Enfin, la banque s'apprête à étendre son expérience de banque directe, en portant à 120 le nombre de salariés employés sur la plate-forme téléphonique de Saint Maur. L. C.
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