Le report à juin, officiellement pour des questions de calendrier, du sommet bimestriel entre la chancelière allemande et le président français avait suscité des interrogations. Le doute s'est instillé un peu plus hier à l'annonce de l'annulation de la rencontre prévue aujourd'hui des deux ministres des Finances. Difficile de ne pas y voir l'effet d'une accumulation des différends entre les deux pays. Il y a eu d'abord l'agacement de Berlin d'entendre le chef de l'État français s'attribuer le succès du traité européen et la libération des infirmières bulgares. Il y a les divergences de fond sur la conception des Vingt-Sept à propos du projet sarkozien d'union pour la Méditerranée ou de la volonté de Paris d'organiser un sommet de la zone euro. Enfin, le démarchage nucléaire effectué tous azimuts par le président français inquiète les Allemands, tenants de la prudence en la matière.
Bisbilles entre la France et l'Allemagne
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