L'incertitude entoure le titre Crédit Agricole

Les chiffres de l'emploi américain publiés vendredi auront définitivement plombé la première semaine boursière pour les valeurs bancaires. Avec une baisse de 2,1 % sur les trois premiers jours de 2008, Crédit Agricole SA conserve son classement de banque française la plus secouée par les marchés - après Natixis - depuis un an. À l'examen de l'opinion des analystes, il semble que la banque ait de la peine à convaincre totalement : le consensus Bloomberg concernant Crédit Agricole SA est celui qui affiche le moins d'avis tranchés. Autant la recommandation à l'achat est forte pour BNP Paribas (67,65 % des recommandations sur 12 mois) ou pour la Générale (51,43 %), ou faible pour Natixis (10,53 %), autant les analystes semblent divisés sur le potentiel du titre de la Banque verte : 22,58 % sont à l'"achat", 25,81 % à la "vente" et 51,61 % à " conserver".À cet égard, l'impact de l'annonce le 20 décembre dernier de 2,5 milliards d'euros de dépréciation d'actifs n'a pas bouleversé le marché. Certes celui-ci avait probablement intégré l'hypothèse d'une forte dépréciation - le cours a perdu 23,5 % depuis juillet.Reste à savoir comment aborder l'année 2008. Alors que des signes de récession se font jour de l'autre côté de l'Atlantique avec le risque de contagion à l'Europe, la Banque verte devrait pouvoir résister, estime Pierre Flabbée, analyste chez Landesbanki Kepler Securities, soulignant que " Crédit Agricole SA est historiquement une valeur relativement défensive ". Par ailleurs, dans un contexte de crise financière défavorable aux banques d'investissement, dont les activités sont généralement jugées cycliques, l'analyste voit un autre avantage dans CA SA : " La contribution de Calyon aux revenus du groupe est proportionnellement inférieure à la contribution des BFI chez ses concurrents. " Certes, mais l'effondrement de l'activité de la banque d'investissement au troisième trimestre (une baisse de 75 % du produit net bancaire à 177 millions d'euros), dont on peut penser qu'il restera faible au 4e trimestre, entraîne une forte incertitude sur 2008.Faut-il espérer du côté de la banque de détail en France, avec un élan qui serait porté par la banalisation du livret A ? Outre le fait qu'il faudra attendre plusieurs mois avant qu'il soit distribué, Guillaume Tiberghien, analyste chez Credit Suisse, estime que " les gains de part de marché liés à la banalisation vont d'abord coûter aux banques car la marge n'est pas très élevée. Ce n'est qu'à terme que la généralisation du livret A aura des effets positifs sur les revenus des banques ".

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