Groupama élargit ses sources de réassurance

L'intérêt des assureurs français pour la titrisation de portefeuilles de contrats se confirme. Groupama, qui était déjà couvert contre le risque de tempête en France par Swiss Re à hauteur de près de 2 milliards d'euros, a augmenté de 200 millions d'euros cette couverture via la plus grosse opération de titrisation du risque de tempête dans l'Hexagone. Le premier réassureur mondial a annoncé hier qu'il avait pour Groupama structuré et placé avec succès sur les marchés financiers les 200 millions d'euros supplémentaires en question.En d'autres termes, Swiss Re a cédé aux marchés sous formes d'obligations catastrophes (" cat bonds ") une partie du risque de sinistres qu'il devrait sinon prendre en charge pour Groupama si une tempête survenait en France. En cas d'événement climatique majeur, ce sont donc les investisseurs qui perdraient leur argent et non le réassureur. Une façon efficace pour Swiss Re de libérer des fonds propres et d'optimiser la gestion de son bilan. Pour Groupama, principal acheteur de risque de tempête en France, cette opération lui offre " la possibilité d'accéder à de nouveaux intervenants sur les marchés financiers alors même que les capacités d'absorption des risques des réassureurs atteignent leurs limites ", souligne Christophe Graber, directeur des cessions de réassurance externe pour Groupama.UN MARCHE PEU RODE Si le marché français est encore peu rodé à ce type d'opération, la titrisation des risques d'assurance représentait en 2007 un marché de près de 25 milliards de dollars. Un montant appelé à progresser car, malgré la crise des liquidités, ce type de véhicule séduit les investisseurs. " De par leur nature, les cat bonds dépendent de phénomènes naturels qui sont étrangers aux variations du marché ", explique Lotsif Elbarhdadi, analyste chez Standard & Poor's. Dans ce contexte, Groupama prévoit de recourir d'avantage à la titrisation : le véhicule qui porte l'émission de 200 millions d'euros inclut la possibilité d'émettre 600 millions d'euros supplémentaires dans les trois ans.
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