Le cours de la Société Générale sous pression

La dégringolade continue. Le cours de la Société Générale a de nouveau perdu hier à la Bourse de Paris. Le titre a clôturé en baisse de 4,15 % à 79,08 euros dans un marché qui a reculé de 4,25 %. Mais les investisseurs continuent d'être inquiets sur l'exposition de la banque à la crise des subprimes. Des rumeurs de marché avaient déjà pesé sur le cours vendredi dernier. Les inquiétudes portaient sur une exposition au rehausseur de crédit américain Ambac qui a été dégradé par les agences de notation de AAA à AA. Le marché craint que la Société Générale détienne en portefeuille des instruments de dettes garanties par ce rehausseur de crédit et soit contrainte de passer des provisions.Par ailleurs, la banque pourrait constituer des provisions supplémentaires sur son exposition de 4,7 milliards de dollars à des obligations adossées à des titres de dettes (collateralized debt obligations, CDO). Les analystes avaient estimé au troisième trimestre que ses provisions de 230 millions d'euros n'étaient pas suffisantes.Un mois avant la publication, la pression monte. Le cours a perdu 20 %. Depuis son plus-haut du mois de mai, où il a approché le seuil de 160 euros, le cours a été divisé par deux. Sa capitalisation boursière s'élève désormais à 37 milliards d'euros.UNE OPACITE PREJUDICIABLELa Société Générale pâtit depuis quelques semaines de maintes rumeurs. Vraies ou fausses, elles illustrent à quel point les investisseurs ont une réaction de plus en plus épidermique à l'absence de visibilité sur les risques portés par les banques. Et la Société Générale, comme d'autres banques, ne s'est guère montrée très transparente sur le sujet. D'où une question lancinante depuis le début de la crise : où se situent les risques et quel est leur impact financier ? Tant que les investisseurs n'auront pas de réponse claire et précise, la Société Générale et les établissements bancaires verront leur cours de Bourse s'effriter au fil des jours. La nature a horreur du vide. Les opérateurs de marché aussi.
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