Les bons renouvellements des contrats non-vie de Scor valident sa stratégie

Jusqu'à présent les marchés se sont montrés sceptiques sur la capacité de Scor à réussir sans trébucher la double intégration du spécialiste allemand de la réassurance-vie, Revios, acheté fin 2006, et du réassureur suisse Converium, emporté de haute lutte au printemps dernier. Depuis le début de l'année, le titre Scor a perdu près de 20 %, alors que ses concurrents européens, Hannover Re ou Swiss Re, ont perdu dans le même temps, un peu moins de 5 %, fébrilité des marchés oblige. " Quand deux acteurs se rapprochent, les marchés craignent toujours une attrition importante de l'activité. En particulier dans le secteur de la réassurance dommages, où on ne peut pas cumuler les risques ", explique un analyste.BONNE SURPRISEDans ce contexte, l'annonce hier du bon renouvellement de ses traités de réassurance dommages, signe de sa capacité à conserver ses clients, devrait modifier le statut de Scor auprès des investisseurs. Le premier réassureur français les a heureusement surpris en annonçant avoir enregistré une quasi-stabilité de son volume de contrats de réassurance non-vie. Alors que 78 % de l'ensemble des primes des traités de Scor Global P&C, la division non-vie de Scor, devaient être renouvelés en janvier pour un montant de 1,755 milliard d'euros, le groupe a reconduit pour 1,742 milliard d'euros de contrats, ce qui correspond à une baisse minime de 1 %.Globalement, le chiffre d'affaires brut 2008 est estimé par le réassureur à 3,1 milliards d'euros en dommages et à 5,9 milliards d'euros pour le groupe qui a réalisé en 2007 un volume d'affaires pro forma d'un montant de 5,85 milliards d'euros. Tout en maintenant son activité, Scor précise avoir amélioré la qualité de son portefeuille. Le groupe a ainsi résilié 12 % des contrats non-vie, pour les remplacer par des affaires nouvelles plus conformes selon lui à ses objectifs de rentabilité.Parallèlement, Scor a confirmé sa stratégie de diversification en maintenant le volume d'activité de ses deux autres piliers que sont la réassurance de risques spécialisés et les partenariats et joint-venture noués par Converium. Ces deux segments enregistrent respectivement un volume d'affaires stable de 429 millions d'euros et 454 millions d'euros.UN DERNIER DOUTEScor en ordre de marche, " la prime de risque attachée au processus d'intégration va sans doute baisser ", anticipe un analyste. À la clôture, le titre du réassureur gagnait seulement 1,28 %, à 14,19 euros. Car un dernier doute hante les investisseurs : Faute de liquidités sur les marchés, comment le réassureur pourra-t-illever 500 millions d'euros pourrefinancer la partie cash de l'acquisition de Converium ? Scor répond que sa bonne capitalisation lui permet d'attendre des jours meilleurs sans pression excessive de la part des agences de notation.
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