Alstom chasse Thales du CAC 40

Patrick Kron, le patron d'Alstom, en rêvait, le conseil scientifique des indices d'Euronext Paris l'a fait. Chargé de réviser en moyenne quatre fois par an les indices de la Bourse de Paris, il s'est réuni vendredi soir après la clôture du marché pour décider de l'entrée dans l'indice phare de la Bourse de Paris du titre du spécialiste de l'énergie et des transports. Alstom intègre le CAC 40 en lieu et place de Thales, le groupe français d'électronique et de défense, rétrogradé dans le CAC Next 20. Ce chassé-croisé prendra effet le lundi 31 juillet à l'issue de la séance de Bourse.L'entrée d'Alstom et la sortie de Thales ne constituent pas en soi une surprise. Du moins, pour les analystes financiers qui se livrent habituellement au jeu des pronostics sur les entrées-sorties possibles du CAC, elles paraissaient inéluctables. Et pour cause ! À la faveur de son spectaculaire redressement et de son recentrage sur l'énergie et les transports, Alstom a, sur le marché, pratiquement multiplié par trois sa capitalisation boursière et pèse désormais près de 9,5 milliards d'euros (avant le décrochage généralisé des marchés à la mi-mai, il valait pas loin de 11 milliards en Bourse). Faute d'avoir véritablement prospéré en Bourse au cours des douze derniers mois, Thales, avec une capitalisation boursière de 5,2 milliards, ne pèse plus très lourd dans la balance (0.,35 % dans la pondération de l'indice).Formidable résurrection. Pour Alstom, ce retour en force dans le CAC 40, un peu plus de trois ans (avril 2003) après en avoir été retiré alors qu'il était au bord de la faillite, marque non seulement l'aboutissement d'une formidable résurrection mais il s'inscrit surtout dans une vraie dynamique. Coup sur coup, le groupe a annoncé l'entrée de Bouygues dans son capital (effective aujourd'hui) à hauteur de 21,03 % à la place de l'État, son sauveur en 2004, puis son retour aux bénéfices pour la première fois depuis 2001.Quant aux autres prétendants à une ascension dans le CAC, comme CNP Assurance, avec une capitalisation boursière de plus de 10 milliards d'euros, ou Vallourec, avec ses quelque 9,4 milliards, voire Euronext en personne avec près 7,9 milliards, ils devront prendre leur mal en patience avant de se hisser parmi le gotha de la cote parisienne. Une attente qui pourrait être de courte durée pour peu que le sort d'Arcelor, retiré provisoirement en attendant l'issue (lire également pages 2 et 3) des négociations avec le russe Severstal et Mittal Steel, soit rapidement scellé.Le fabricant français de tubes industriels Vallourec peut néanmoins se consoler, il se hissera le 31 juillet du CAC Mid 100 à l'antichambre du CAC 40, le CAC Next 20. À signaler enfin l'entrée remarquée dans les indices SBF 120, SBF 250 et CACMid100 de deux nouvelles recrues de la Bourse de Paris : l'électricien Legrand et la foncière Icade.B. S.
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