Chalon, la parenthèse enchantée

" Le temps de quelques jours, la cité met son mode de fonctionnement habituel en retrait et les gens deviennent tous des festivaliers qui ont rendez-vous avec des artistes." Pedro Garcia, directeur artistique du festival " Halon dans la Rue", attend chaque année la métamorphose de Chalon-sur-Saône, l'ouverture sans réserve de l'espace public au théâtre de rue, l'incursion de l'imaginaire dans le réel.Pour cette 22e édition, la parenthèse enchantée durera un jour de plus que d'habitude. Cinq journées de spectacles donc, non pas pour remplir encore un peu plus une programmation déjà bien remplie (environ 150 compagnies) mais afin d'améliorer la circulation dans la ville, d'éviter les télescopages et d'offrir un meilleur confort aux artistes et au public 300.000 festivaliers sont attendus).Seconde nouveauté, cinq spectacles intégrés au " in" ont été sélectionnés par la Société des auteurs compositeurs dramatiques. Une façon pour Pedro Garcia de " laisser la possibilité aux artistes de choisir eux aussi des artistes, et de continuer à enrichir une programmation qui ne faiblit pourtant pas au fil des ans ".Parmi les événements les plus attendus, les habitués du festival seront heureux de retrouver la compagnie KaRNaVIrES, qui n'avait pas participé au " in " depuis plusieurs années. Être ou ne pas Être, leur nouvelle création, s'annonce comme un voyage initiatique dans l'univers des clowns. Voyage forcément délirant et spectaculaire. La troupe Mécanique Vivante apportera quant à elle la preuve qu'avec un peu d'inventivité, tout est matière à création. Durant trois soirs, le coeur de la ville sera bercé de mélodies ibériques ou celtiques composées à partir de... sirènes d'alerte.Autre temps fort du festival, les marionnettes de Délit de Façade, qui donneront vie aux histoires loufoques ou encore la Compagnie Internationale Alligator qui transportera les spectateurs dans un monde imaginaire où les livres sont prohibés. Deux spectacles qui illustrent bien l'idée défendue par Pedro Garcia selon laquelle " le théâtre de rue a beau être un art populaire, il n'en est pas moins exigeant ".L'affiche laissera aussi place aux troupes internationales avec les Portugais de Circolando qui dévoileront leur conte onirique en musique et vidéo ou les danseurs mozambicains de Culturarte. Dans un tout autre registre, les Hollandais de Doedel joueront d'effets pyrotechniques spectaculaires sur une bande-son néo-punk. Programmée le dimanche soir, cette débauche sensorielle, poétique et violente, promet de marquer d'une note apocalyptique la fin de cinq jours endiablés.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.