« La loi Lagarde n'a pas permis d'avancer vers un marché harmonisé du crédit conso en Europe »

STRONG>Bruno Salmon, président de l'ASF et de BNP Paribas Personal Finance et Françoise Palle-Guillabert, délégué général de l'ASFQue pensez-vous la loi Lagarde ?On est allé très au-delà de la directive européenne et nous regrettons que de ce fait le marché européen du crédit conso ne soit pas réellement harmonisé. La souscription d'un crédit en transfrontière va être rendue beaucoup plus difficile par l'ajout d'une couche nationale, en France et dans d'autres pays. Les situations réglementaires nationales ne se sont pas rapprochées et on n'a pas encore construit le grand marché européen du crédit à la consommation.Quelle est l'action de l'ASF dans l'élaboration des normes de Bâle 3 ?Les textes de Bale 3 ont été faits pour des établissements généralistes plutôt que pour des établissements spécialisés. Avec les professionnels des métiers concernés, nous sommes en train de les examiner pour tenter d'évaluer leur impact. Ce sont surtout les ratios de liquidité qui nous préoccupent. En effet, en général, les établissements membres de l'ASF ne sont pas collecteurs de dépôts bancaires. Les établissements spécialisés ne peuvent donc pas nourrir le numérateur du ratio. Néanmoins, les ratios de liquidités sont soumis à une période d'observation et qui dit période d'observation dit discussion.Quelles autres évolutions réglementaires seront structurantes pour vos membres en 2011 ?Suite à la crise, un certain nombre de textes sont en cours de révision au niveau européen, mais il y a surtout un sujet autour des normes comptables appliquées aux opérations de leasing et de location longue durée en général. De fait, le projet actuel d'harmonisation des normes comptables (IAS 17) au niveau mondial conduirait à une modification très importante des standards européens et en particulier français. Il remettrait en cause l'intérêt pour une entreprise de passer par le leasing. Il y a une position européenne tout à fait unifiée pour refuser cette évolution mais la discussion continue. Avec Bâle 3, c'est la réglementation qui aurait les conséquences les plus considérables pour l'industrie si elle était mise en oeuvre. Propos recueillis par S. R. Lire la totalité de l'entretien sur latribune.f
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