Le Salon du livre reste porte de Versailles

Le monde de l'édition n'est pas encore d'accord sur son futur représentant. Le président sortant du Syndicat national de l'édition, Serge Eyrolles, a déclaré mercredi qu'il restait à son poste jusqu'à la prochaine assemblée générale, qui se tiendra le 24 juin, et espère trouver d'ici là un successeur qui « fédérera tout le monde ». à la veille de l'ouverture du salon, l'annonce, avant la réunion d'une assemblée générale de la nomination d'Alain Kouck, PDG d'Editis, numéro deux français du secteur, à la présidence, avait déclenché la colère d'Hachette, numéro un. En revanche, le secteur est d'accord pour maintenir son salon à la porte de Versailles, a annoncé Serge Eyrolles. La 31e édition se tiendra donc du 18 au 23 mars 2011. Le retour évoqué du salon au Grand Palais est donc écarté pour l'instant. « Il faut faire évoluer les choses », car « on ne peut pas rester sur une tendance baissière », a convenu Serge Eyrolles. Pour Hervé de la Martinière, PDG du groupe éponyme, qui se dit « contestataire mais solidaire », la baisse de la fréquentation montre qu'« il y a toujours un problème d'animation ». « Il faudra que le salon l'an prochain soit plus vivant, plus interactif. Dans ces conditions, nous reviendrons », a ajouté auprès de l'AFP l'éditeur, qui avait réduit sa présence de 30 % cette année. ventes en recul La 30e édition, qui a fermé ses portes ce mercredi, a attiré 190.000 visiteurs, dont à peine un quart de payants, avec un prix d'entrée passé de 7 à 9 euros. La fréquentation est donc en baisse de 8 % par rapport à 2009 - « année exceptionnelle» - mais en hausse de 15 % par rapport à 2008, a indiqué le commissaire du salon, Bertrand Morisset. Antoine Gallimard, PDG du groupe éponyme, a évoqué des ventes en recul de 8 % sur le salon, à 200.000 euros. Vincent Montagne, PDG de Media Participations, a parlé d'un recul de 3 %. Enfin, Hervé de la Martinière déplore une baisse « sensible » sur la littérature, et une « très grosse baisse » des livres illustrés. Malgré l'absence de plusieurs éditeurs comme Hachette ou Bayard, « la surface occupée a été quasiment la même », a assuré Bertrand Morisset. Il a démenti avoir gonflé la surface occupée en offrant des stands aux pays africains, qui au contraire, « ont payé rubis sur l'ongle ». Enfin, le marché consacré à la vente de droits pour des adaptations audiovisuelles a été un « grand succès », réunissant 60 à 70 éditeurs et 160 à 200 producteurs, soit 600 à 700 rendez-vous.
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