« Des jours magnifiques attendent le Brésil ! » De passage cette semaine à Sao Paulo, Stephen Schwarzman n'a pas tari d'éloges sur les « opportunités d'activités en rapide expansion » qui se présentent dans le pays pour son groupe, Blackstone. Ce géant américain du capital investissement que dirige Schwarzman a pris une participation de 40 % dans la société de gestion d'actifs Patria Investimentos, estimée à 200 millions de dollars. En juillet, le numéro deux mondial du « private equity », Carlyle, avait déjà pris une participation majoritaire dans le spécialiste de l'assurance santé Grupo Qualicorp, dans une opération estimée à 1,2 milliard de dollars. Selon Forbes, le fonds International Equity du milliardaire américain Sam Zell est investi pour moitié en valeurs brésiliennes.Compte tenu d'une croissance économique attendue à 7,5 % en 2010, les acteurs du capital investissement adorent en effet le Brésil : 45 % de leurs investissements en Amérique latine ont été dirigés vers le pays. Ils ne sont pas les seuls à miser dessus. Alors qu'il y a huit ans la perspective de l'élection de Lula avait effrayé ses opérateurs, le marché obligataire, que l'ancien métallurgiste avait rapidement rassuré, plébiscite ses politiques économiques et se félicite de l'élection annoncée de sa dauphine, Dilma Rousseff. En 2010, les taux d'emprunt brésiliens à dix ans se sont détendus de 130 points de base, à 3,78 % contre 5,10 % au début janvier. Le real a quant à lui bondi de 135 % face au dollar depuis 2002. La Bourse marque pour sa part une pause. En 2009, le Bovespa, le principal indice à Sao Paulo, a gagné plus de 70 %. Stratège chez JPMorgan Chase, Ben Laidler juge désormais le marché « bien valoris頻 et estime que ses fondamentaux sont « positifs et en amélioration ». Outre l'incertitude des derniers mois sur les places occidentales, le marché brésilien a dû digérer des levées de fonds spectaculaires, dont celle de 5,5 milliards de dollars de Banco do Brasil et, surtout, celle du géant pétrolier Petrobras, qui, avec plus de 70 milliards de dollars levés, a réalisé la plus volumineuse augmentation de capital de tous les temps. éric Chalmet

latribune.fr

30 Sept 2010, 23:28

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