espagneRemue-ménage à la tête du BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria) : après la décision du conseil d'administration de proroger de cinq ans le mandat de l'actuel président de la banque, Francisco González âgé de 65 ans, son numéro 2, José Ignacio Goirigolzarri, a démissionné du poste d'administrateur délégué qu'il occupait depuis 2001. Une décision officiellement prise « de commun accord avec la banque »? et qui lui permettra d'empocher la bagatelle de 52,5 millions d'euros. Cette coïncidence entre l'« incrustation » du numéro 1 et le départ du numéro 2 n'est pas fortuite : le maintien du premier empêche le second, âgé de 55 ans, d'espérer lui succéder un jour, alors même que l'intéressé assurait la gestion réelle au jour le jour de la banque.Le départ de José Ignacio Goirigolzarri marque la fin d'une ère : celle de l'« époque basque » de la deuxième banque espagnole. Le BBVA est né en 1999 de la fusion entre le BBV, traditionnellement aux mains de l'aristocratie financière basque, et Argentaria, une entité alors tout juste privatisée dont le président, Francisco González, avait été nommé par le Parti populaire en 1996. Si l'opération s'était déroulée sur une base paritaire, avec un système de deux coprésidents, on imaginait toutefois que le BBV, de plus grande taille, allait rapidement phagocyter son partenaire.un scandale opportunMais c'est le contraire qui s'est finalement produit : en 2001, González allait rester seul maître à bord après la démission, suite à un scandale de comptes secrets à Jersey, du président de l'ancien BBV, Emilio Ybarra, et de son administrateur délégué Pedro Luis Uriarte. Nommé à la place de ce dernier, Goirigolzarri apparaissait comme le dernier représentant du « pouvoir basque » au sommet d'une banque qui fut longtemps son bastion financier. Signe des temps : le nouvel administrateur délégué du BBVA, Angel Cano, provient, lui, tout comme González, de l'ancienne Argentaria ! Thierry Maliniak, à Madrid

latribune.fr

01 Oct 2009, 1:46

Partager :