Nuit Blanche 2010  : Paris est une fête

« La Nuit Blanche, c'est comme une ?blind date?, on prend rendez-vous à l'avance, sans savoir ce qui va arriver. L'inattendu survient face aux lieux », promet Martin Béthenod, directeur artistique de cette neuvième édition qui se tiendra dans la nuit de samedi à dimanche.Aujourd'hui directeur du Palazzo Grassi, hier commissaire des éditions passées de la Fiac, Béthenod insiste sur l'idée de rencontre. Rencontre entre des gens du monde de l'art qui ont uni leurs forces pour créer cette nouvelle Nuit Blanche. Rencontre avec des lieux rarement ouverts au public comme la station de métro Saint-Martin. Rencontre avec 38 artistes surtout, « castés » et invités par ses soins, auxquels viennent se greffer une centaine de projets associés qui émanent d'institutions parisiennes, du musée Galliera aux galeries du quartier de Belleville en passant par le Centre culturel canadien ou la Maison des métallos. Le résultat?: un creuset de propositions très diverses par le registre ou l'échelle. De la sculpture au cinéma, en passant par le son, la lumière ou la performance. Des oeuvres plastiques ou numériques qui se vivent seul ou à plusieurs.Pour donner à voir tout cela, Martin Béthenod a fait le pari de la densité géographique. Les projets sont rassemblés à l'intérieur de trois zones?: l'ouest, le centre et l'est de la Ville lumière. Aux Parisiens de déambuler d'un territoire à un autre, à pied ou en métro, certaines stations des lignes 9 et 14 restant ouvertes toute la nuit. Premier arrêt, à l'ouest?: de l'esplanade du Trocadéro où l'artiste brésilien Wilfredo Prieto plante ses drapeaux monochromes pour son oeuvre intitulée « Apolitico » jusqu'à l'Alma en passant par le musée Guimet qui rend hommage à Chen Zen pour le dixième anniversaire de sa mort. Cap ensuite vers le centre, autour des îles de la Cité et Saint-Louis, dans le Marais et sur les quais à l'École nationale des beaux-arts où Tino Sehgal met en scène les baisers les plus célèbres de l'histoire de l'art. Terminus à l'est, le Xe arrondissement autour de Belleville, la place Sainte-Marthe où Claire Fontaine dresse en lettres de néons des inscriptions en langues étrangères. Ou encore la galerie Bugada & Cargnel rue de l'Équerre qui expose Pierre Bismuth. Mais l'art s'invite aussi sous terre. Sur la ligne 14, les messages automatiques d'annonce vont être remplacés par ceux du métro de Tokyo, « Huit heures plus loin », d'où le nom de l'initiative signée Dominique Blais. Une fois de plus, une atmosphère de fête devrait s'emparer des rues de Paris le temps de la Nuit Blanche. D'autant que, la nuit, l'état de réceptivité est différent. Le directeur artistique de la manifestation recommande même de commencer sa tournée aux petites lueurs de l'aube, lorsque le gros de la foule est allé se coucher. La perception des oeuvres n'en est, paraît-il, que plus unique.« Depuis les années 1990, biennales et festivals comme Le Printemps de Septembre ont ouvert la voie à de nouvelles pratiques culturelles, confirme Béthenod. On ne se contente plus d'un seul lieu, comme une grande expo. Aujourd'hui, l'art se vit aussi comme une expérience plus globale. Il se mélange à la vie. » nPréparer son parcours et repérer les lieux sur Internet?: https://nuitblanche.paris.fr/
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