Le souverain mépris des actions

chronique des marchésBien sûr rien n'est joué ! L'année ne se résume pas au seul mois de janvier. Mais il n'empêche que la majorité des économistes et stratèges semblent déjà pris à contre-pied. À leurs yeux, le scénario d'une sortie de récession confirmée et la perspective d'un durcissement des politiques monétaires devaient favoriser les actions cotées et pénaliser les titres de dette publique. Depuis le début de l'année, le chiffon rouge du surendettement des États défraye la chronique et ravive la peur des investisseurs. Mais ces craintes demeurent pour l'instant ciblées et ne menacent que les plus fragilisés comme les Pigs (Portugal, Italie, Grèce et Espagne). Même la dégradation de la perspective de la dette du Japon n'a pas eu de réel impact sur le rendement exigé par les investisseurs ? il est vrai essentiellement domestiques ? sur les titres de la dette nippone. Quant aux autres pays de l'OCDE, ils ont bénéficié du retour de l'aversion au risque qui amène les plus frileux à se recentrer sur les classes d'actifs au profil le plus prudent : les emprunts d'État. Le rendement des TNotes du Trésor américain à 10 ans est ainsi revenu lundi à 3,65 % contre 3,91 % en fin d'année dernière et celui des OAT à 10 ans a reflué de 20 points de base (0,2 point de pourcentage) à 3,46 %. Bien moins pourtant que la moyenne des rendements des emprunts d'État que BoA Merrill Lynch chiffre à 68 points de base. Un parcours qui rompt avec la tendance de l'année 2009 qui avait vu la dette souveraine connaître sa pire performance de la décennie. Janvier ne suffit pas à l'effacer, mais il a déjà offert aux investisseurs en obligations d'État une petite revanche sur les actions : l'indice MSCI a perdu 4,11 % le mois dernier. Christophe Tricaud
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.