« Quand on regarde la collecte nette hors Axa Rosenberg (9,4 milliards d'euros), la performance d'investissement (140 points de base sur les actifs gérés sans contrainte) et la stabilité des effectifs, l'année 2010 a été plutôt bonne », déclare Dominique Carrel-Billiard, directeur général d'Axa Investment Managers. Fin 2010, les encours sous gestion ressortent à 516 milliards d'euros (+ 3,4 %), et le chiffre d'affaires à 1087 millions d'euros (+ 2,8 %, réaliser à part égale entre Axa et clients externes). Mais en considérant l'affaire Axa Rosenberg (erreur de code dans le processus de gestion des risques), le tableau s'assombrit. Le gérant quantitatif affiche une décollecte nette de 29,6 milliards d'euros. La hausse des encours est donc liée à la hausse des marchés (+ 22,3 milliards) et à un effet de change (+ 17,5 milliards). D'ailleurs, le résultat opérationnel recule de 27 % à 121 millions (hors provision nette de 66 millions d'euros liée à l'erreur de programmation de Axa Rosenberg, il serait en hausse de 191 millions). Quant aux dépenses, elles augmentent de 2 % à 764 millions d'euros. Liée, là encore, à l'affaire Axa Rosenberg.Plus que les crises, que le secteur est parvenu à surmonter sans trop de dommages, le principal risque pour les sociétés de gestion consiste à encourir un incident opérationnel ou une erreur dans la gestion financière qui ternirait la réputation. La clé est la mise en place de processus de contrôle afin de minimiser ces risques. L'affaire Axa Rosenberg a en outre convaincu Dominique Carrel-Billiard que « le modèle multi-boutiques n'est pas une recette absolue dans la durée. Il faut savoir intégrer une acquisition rapidement. Pour Axa Rosenberg, ce sera fait fin 2011 ». Solutions d'investissement La distribution a déjà été transférée à Axa IM. L'externalisation des activités de back et middle-office d'Axa Rosenberg est aussi à l'étude. L'objectif est de transposer le modèle multi-experts, tel qu'il existe déjà sur les autres expertises d'Axa IM.Pour 2011, Axa IM poursuivra ses travaux engagés en 2010 : renforcer ses équipes de distribution en Asie, mais aussi au Royaume-Uni et auprès des consultants pour viser les clients institutionnels. Par ailleurs, la nouvelle réglementation permet de développer des solutions d'investissement. « Notre sécénario économique milite pour un renforcement des actions, de l'immobilier et du credit corporate », indique le patron d'Axa IM qui reste toutefois prudent en raison des évènements géopolitiques récents. T. S.

latribune.fr

03 Mars 2011, 16:58

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