Trad investit dans un bunker unique en Europe

Quels sont les effets des radiations sur les appareils électroniques et informatiques ? La société Trad, basée à Labège, près de Toulouse (Haute-Garonne), s'est spécialisée dans la maîtrise de ces effets, et notamment l'impact du rayonnement des particules dans l'espace sur les objets en orbite. Tests, modélisations des effets, simulations, etc. : l'entreprise apporte son conseil en ingénierie pour les acteurs du spatial, mais aussi de l'aéronautique, du médical...« Nous reproduisons au sol des essais pour simuler ce qui peut se passer en orbite », explique Denis Lavielle responsable développement et innovation chez Trad. L'entreprise emploie 32 personnes pour un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros en 2010 (+ 20 %). Certains tests nécessitant cependant des moyens d'infrastructures lourds, la PME a passé un partenariat avec le centre Onera de Toulouse, sur les matériaux de surface (peinture, vernis). Mais il lui manque des outils qui permettraient de réaliser des tests sur des matériaux plus en profondeur. « Pour accroître nos compétences, nous avons voulu développer un bunker au sein de nos locaux, avec un aspect radioprotection important », précise Denis Lavielle. Pour monter ce dossier, Trad s'est associé avec ses partenaires scientifiques et industriels au sein du projet Dosimat, qui a été retenu dans le cadre à l'appel à projet régional Iris. Soutenu par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) Midi-Pyrénées, Iris finance donc ce projet à hauteur de 556.000 euros, pour un montant global des travaux estimé à 1 million d'euros.Un outil peu communAux côtés de la PME Trad, deux autres entreprises régionales, Mecano ID et Novamems, y sont impliquées. Le laboratoire Cirimat (Centre interuniversitaire de recherche et d'ingénierie des matériaux rattaché au CNRS), apporte son expertise et ses moyens. Les entreprises privées qui investissent dans Dosimat reçoivent ainsi un financement partiel de leurs besoins, compris entre 40 et 50 %, tandis que le laboratoire public voit sa part financée entièrement, soit une levée de fonds de quelque 100.000 euros.Le projet Dosimat a été lancé début 2011 pour une ouverture fin 2012. Mais à l'issue, « ce nouvel équipement va nous permettre d'adresser les matériaux volumiques développés par nos partenaires... C'est un outil peu commun en Europe », conclut Denis Lavielle. Un outil qui intéressera le Cnes, EADS Astrium ou encore Thales Alenia Space, qui ont déjà affirmé leur soutien à ce projet.Martin Venzal, à Toulouse
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