Nouveau collectif de patrons : les Dupés agitent le chiffon rouge et réclament une baisse des charges

A leur tour, les Dupés donnent de la voix. Après les pigeons - patrons de start up protestant contre le projet de loi de Finances 2013 et l\'intégration dans le barème de l\'impôt des plus values de vente des parts de société -, après les Poussins - effrayés par la menace pesant sur le statut d\'autoentrepreneur - le nouveau collectif de dirigeants d\'entreprises a pris corps à l\'initiative de onze dirigeants de PME textiles installés, pour l\'essentiel, dans le département de la Loire. Le collectif revendique aujourd\'hui 3 000 adhérents, sur tout le territoire national. Contrairement, aux deux premiers mouvements plus catégoriels et liés à une actualité immédiate, « nous réagissons à une trentaine d\'années de politique, de droite et de gauche, qui tue l\'emploi », tempête Dominique Jabouley, président de l\'entreprise éponyme et porte-parole des Dupés. Tout est parti, un certain jour de janvier 2013 « où j\'ai réuni quatre Codes du travail que j\'ai pesés. De 500 grammes en 1978, l\'opus a triplé passant à 1 450 grammes, aujourd\'hui ».Baisse des charges compensée par une TVA à 23 %Maintenant qu\'ils estiment avoir rassemblé suffisamment de signatures, les Dupés ont pris la plume et adressé un courrier au Premier ministre, daté du 28 juin 2013. Ils formulent trois revendications précises à Jean-Marc Ayrault. Primo, « un allègement de 50 % du poids du Code du travail dans les deux ans, tout en respectant les droits essentiels des salariés ». Secundo, « une diminution des charges de l\'URSSAF des salariés et des entreprises en finançant la baisse par une augmentation de la TVA à 23 % d\'ici au 1er janvier 2014 ». Tertio, une hausse, d\'ici au 1er janvier 2016, de « 20 % de la part nette du salaire en baissant le coût de la protection sociale collective qui ne couvrirait plus dès lors que les besoins majeurs, comme l\'hospitalisation, la retraite ou les cotisations chômages, sous certaines conditions ».Paternalisme économiqueAutant de mesures que les Dupés jugent impératives pour que les PME retrouvent agilité et compétitivité. A ce propos, les mécontents fustigent le CICE (crédit d\'impôt compétitivité et emploi), « un chèque à rembourser plus tard... Nous avons l\'impression une fois encore que l\'Etat se complaît dans le paternalisme économique, plutôt que de laisser les chefs d\'entreprise se débrouiller en leur facilitant la tâche », écrivent les Dupés. Ces dirigeant se disent exaspérés et déterminés à se faire entendre des décideurs « politiques » et « patronaux ». Si tel n\'était pas le cas « nous irons chercher d\'autres voies ». 
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