La crise est terminée pour le secteur du tourisme en France, selon le secrétaire d'État au Tourisme, Hervé Novelli. En juillet et en août, les hébergements marchands ont connu une croissance moyenne de 5 %, plus forte en juillet (+ 6 %) qu'en août (+ 4 %). Avec une telle hausse, les niveaux d'activité du secteur sont supérieurs à ceux de 2008, c'est-à-dire avant la crise. Tous les signaux sont au vert. Cet été, les Français ont retrouvé le goût des vacances. La fréquentation de la clientèle domestique dans les différents types d'hébergements marquerait une croissance de 3 %. Les touristes étrangers sont également de retour (+ 10 %) dans l'Hexagone, à l'exception des Britanniques, doublement pénalisés par la conjoncture et l'évolution des changes. Les étrangers préfèrent les hôtels, notamment haut de gamme, précise Hervé Novelli, tandis que nos compatriotes privilégient les gîtes, les résidences de tourisme et les campings. L'hôtellerie légère confirme son succès. Les campings battent en 2010 leur précédent record de 2009.au rythme des promotionsCe bilan de la saison paraît presque trop beau. Les commentaires des professionnels sont un peu moins enthousiastes. Tout d'abord, fréquentation en augmentation ne veut pas dire croissance du chiffre d'affaires. L'été a été rythmé par les promotions. Le groupe Pierre et Vacances précise que pour réaliser des taux d'occupation de ses résidences de tourisme équivalents à ceux de l'été 2009, il a dû faire des efforts sur ses prix. Sa marque Center Parcs, dédiée à des séjours plus courts, a fait mieux cet été qu'il y a un an. Au total, l'activité de l'été 2009 du groupe est stable. Autre bémol, les dépenses des Français pendant leurs vacances pourraient s'afficher en retrait. Les économies se font clairement sur le budget restauration. Selon les chiffres du cabinet NDP, les restaurants sont toujours à la peine. Au second trimestre 2010, la dépense moyenne est stable par rapport à la même période l'an passé, tandis que la fréquentation est en retrait de 0,6 %. Ces chiffres sont un peu meilleurs que ceux du premier trimestre mais ils restent orientés à la baisse. C'est la restauration à table qui souffre le plus mais la restauration rapide est également en retrait. Dans ce contexte, Hervé Novelli a promis qu'il se battra pour le maintient de la TVA à 5,5 % dans la restauration , un secteur « très important » dans la chaîne touristique de la France. Héléna Dupuy

latribune.fr

01 Sept 2010, 23:39

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