L'année 2009 fera bel et bien figure d'exception. Après la stagnation de l'an passé, l'observatoire Clameur des loyers a détecté une nouvelle hausse des loyers libres (lors de la relocation) depuis le début 2010 : + 1,4 % sur les huit premiers mois de l'année par rapport aux huit mois précédents. Une hausse comparable à celles constatées à 2008 (+ 1,6 %) et 2003 (+ 1,7 %).Ce sont les grandes surfaces qui tirent la moyenne vers le haut. Les trois-pièces ont gagné 2,1 %, les quatre-pièces 2 % et les cinq- pièces ou plus 2,8 %. Alors que ces types de logements pointaient à la baisse en 2009. A l'inverse, les studios ont stagné (+ 0,4 %) en 2010 alors qu'ils avaient monté de 1,7 % l'année précédente. Que les propriétaires bailleurs ne se réjouissent pas trop vite : les hausses de loyers se justifient presque toujours par des travaux. La preuve, les logements remis en location sans rénovation ont baissé de 0,2 %. Les gros travaux (remise aux normes) permettent de renchérir le loyer de 7,9 % en moyenne et les travaux courants (coup de peinture, changement d'une fenêtre, etc.) de 4,9 %.Cette année, les disparités sont particulièrement fortes d'une ville ou d'une région à l'autre. Les loyers à Vitry-sur-Seine plongent ainsi de 10,9 % tandis qu'ils grimpent de 10,4 % à Bourges. Paris (+ 2,1 %), Lyon (+ 1,3 %) et Marseille (+ 1,8 %) sont repartis à la hausse après la stagnation de l'an passé. Sur les villes de plus de 60.000 habitants, 49 sont en hausse et 28 en baisse. Enfin, la région Midi-Pyrénées affiche des loyers en diminution de 0,7 % alors que l'Ile-de-France et Paca progressent de 2,1 %.perte d'une semaine de loyerEmbellie ou éclaircie ? La question se pose. En effet, l'indicateur du « délai de vacances » (durée pendant laquelle le bien reste vide avant d'être loué) monte dangereusement. Il atteint 2,1 mois en moyenne en France, mais grimpe jusqu'à huit mois dans les Hautes-Alpes, un peu plus de 7 mois en Lozère et entre 4 et 5 mois dans l'Aube, l'Allier, la Loire, la Creuse, le Doubs, la Haute-Vienne et la Haute-Saône. L'indice Clameur de la « vacance locative » atteint 115,6, un record depuis la création de l'observatoire en 1998 (114,3 en 2001). Là encore, certaines régions tirent la moyenne vers le haut. Le délai a ainsi augmenté de 12,4 % en Rhône-Alpes et en Franche-Comté et même de 31,2 % dans le Limousin. « Compte tenu de la durée moyenne d'une location, cette évolution représente une perte d'une semaine de loyer pour le propriétaire » résume Michel Mouillart, qui dirige l'étude.Retrouvez Le détail ville par ville des évolutions de loyer sur LaTribune.frà la rubrique Vos Finance

latribune.fr

01 Sept 2010, 23:41

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