Pas une semaine sans le lancement d'un hedge funds Ucits (coordonné) répliquant des fonds offshore. Les grands noms de l'industrie s'y sont mis. John Paulson a répliqué son fonds Advantage sur la plate-forme de Deutsche Bank. Et l'offre ne devrait pas se réduire puisque Goldman Sachs, JP Morgan ou encore Morgan Stanley en proposeront en 2011 sur leur plate-forme. Ce que n'offre pas encore celle de Lyxor.Si ces fonds « miroirs » donnent accès à certains des plus grands gérants de hedge funds, reste à savoir si les performances sont les mêmes que celles des fonds offshore. HedgeFund Intelligence a réalisé une étude auprès de 62 produits offshore et de leurs clones. Toutes stratégies confondues, la « tracking error » (TE, écart de performance) moyenne entre les deux types de fonds est de 3,38 % (voir graphique). HFI précisant qu'il y a quasiment autant de fonds Ucits qui sur ou sous-performent les offshore. « L'écart de TE dépend de la stratégie répliquée et du coût de structuration », explique Serge Darolles, responsable adjoint équipe R&D Lyxor, et auteur d'une étude sur le sujet. Ce dernier évoque aussi l'expérience du gérant comme raison de cet écart. Pour Éric Bertrand, directeur de Schroders Gaïa, « les stratégies ? distressed ?, ? event-driven ? sont difficilement réplicables en Ucits car les supports offshore contiennent souvent des actifs illiquides difficiles à justifier dans le cadre Ucits entraînant de la ? tracking error ?. Le discours commercial doit donc être clair. » Par ailleurs, la structure des frais compte aussi. « Aux États-Unis, la règle des 2 % - 20 % prévaut encore, rappelle Éric Bertrand. Les fonds Ucits ont du mal à l'appliquer, ce qui peut peser sur la qualité de la gestion. ». T. S.
Fonds miroirs : leur performance dépend des stratégies répliquées
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