Le code a changé

Il n'y a pas que dans la rue ou dans les dîners en ville que le savoir-vivre est indispensable. En entreprise, il l'est aussi. Le savoir-être contribue désormais fortement au fait d'être embauché, reconnu, promu. Pour les candidats, il est même devenu incontournable. Témoins, la centaine de stagiaires réunis il y a quelques jours par l'Institut supérieur d'enseignement au management d'entreprises (ISEE). Face à eux, des consultants venus leur expliquer que le diplôme ne servira pas à grand- chose, s'ils ne sont pas capables de faire montre de leurs qualités personnelles. Léger frémissement dans les rangs. « C'est désormais la guerre des talents. Ceux qui savent mieux se comporter que les autres gagneront. Le diplôme c'est facile, vos valeurs c'est moins simple. » Bigre. « Dans les années 1960, la règle c'était j'ai, je fais, je suis. Aujourd'hui c'est l'inverse : je suis, je fais, j'ai », a martelé Stéphane Kaminsky, jeune patron d'une société de conseil Successful People & Companies. Les règles ont changé. Même si le diplôme, quoi qu'en disent les coachs de tous bords, reste tout de même le meilleur des passeports. Simplement, il s'accompagne d'un nouvel élément. Et non des moindres : la personnalité. La développer, c'est une autre histoire. Stéphane Kaminsky propose de s'y atteler en cinq étapes. Un : on coupe le son, on rentre en soi-même, pour se mettre à l'écoute de ses besoins réels. Deux : la vision. Imaginer où l'on voudrait aller. Pour créer son chemin. Trois : se fixer des objectifs. C'est-à-dire matérialiser la vision. « Être flou, c'est à coup sûr rester insatisfait », estime le consultant. Quatre : se positionner. « C'est notre lumière qui nous effraye parfois plus que notre obscurité. Nous nous posons la question "qui suis-je pour oser me penser comme quelqu'un de brillant, grandiose, et plein de talents ? Et pourquoi vous n'oseriez pas ??, poursuit-il avec entrain. Bref, il nous faut croire en nos capacités. Et pour ce faire, repérer là où on est bon. Cinq : l'action. à ne pas confondre avec activisme. Agir c'est réfléchir, décider, trancher. Plus une action est importante, plus elle exige de recul. D'où l'importance de ce parcours à effectuer avec soi-même. Il permet de déterminer ce qu'on est capable d'apporter à son entreprise. Et surtout de nourrir l'action par le désir, notre moteur réel. la bonne adéquationMoralité : on ne réussit pas en se faisant passer aux yeux des autres (ou aux siens) pour ce que l'on n'est pas. Quoi que nous fassions, quels que soient nos choix, l'essentiel, c'est d'être en accord avec eux. Jamais l'adage anglo-saxon « the right man in the right place » (la bonne personne à la bonne place) n'a autant compté. À vous d'être votre propre recruteur en trouvant la bonne adéquation profil/activité. C'est aussi cela la voie du « mieux-être en entreprise ».
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