Martine Aubry a appelé mardi les candidats aux élections régionales présents sur la liste de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon à rejoindre celle que le bureau national du Parti socialiste a confié à la maire socialiste de Montpellier, Hélène Mandroux.« Je n'ai pas l'habitude de gérer le PS avec du chantage et des menaces », a déclaré la première secrétaire du parti à la presse à l'issue du bureau national en excluant pour l'instant toute sanction contre les militants pro-Frêche. « Il n'y aura pas deux listes avec des socialistes en Languedoc-Roussillon, mais une seule liste, celle d'Hélène Mandroux », a toutefois averti la maire de Lille.Après les propos de Georges Frêche sur la « tronche pas catholique » de Laurent Fabius, Martine Aubry était décidée à en finir avec le président de Languedoc-Roussillon, déjà exclu du PS en 2007. Les listes Frêche pour les régionales avaient pourtant été ratifiées par les militants socialistes de sa région fin 2009.Face à l'offensive de la direction du PS, Georges Frêche a affiché sa sérénité. « Ils ne peuvent pas m'exclure deux fois. Je vais envoyer une lettre aux habitants du Languedoc-Roussillon. Il n'y a pas de sigle. Vous n'avez pas remarqué qu'en France aujourd'hui ce ne sont plus les partis qui gouvernent mais les citoyens ? » a-t-il lancé.ConfusionQuant à l'union des gauches face à Georges Frêche, elle peine à se concrétiser. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a ainsi jugé « invraisemblable » que le PS, qui, « en quelques jours, a complètement changé de position », demande à Europe Ecologie de rallier la liste Mandroux. Mais elle a précisé que les discussions se poursuivaient. H.F.

latribune.fr

02 Févr 2010, 23:47

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