Travaillistes  :  une demi-résurrection  ?

Les nouvelles auraient dû être mauvaises pour Gordon Brown. La semaine dernière, le Premier ministre était accusé, dans un nouvel ouvrage, de brutaliser ses employés (du moins moralement) ; au même moment, les conservateurs tenaient leur conférence de printemps le week-end dernier, les propulsant sur le devant de la scène médiatique. Ce vendredi, il devra répondre aux questions de la commission d'enquête sur l'Irak. Et pourtant, semblant narguer les difficultés qui s'accumulent, les courbes des sondages viennent de rebondir en sa faveur.Habile tacticien politique, à défaut d'être bon communicant, Gordon Brown a survécu à de nombreuses batailles. Progressivement, son message décrivant les conservateurs en un parti idéologique, qui ne pense qu'à réduire les déficits sans penser aux conséquences sociales, semble porter. Le spectre du « méchant parti » thatchérien reste vivace dans une frange de l'électorat. La rhétorique protectionniste de Peter Mandelson, le numéro deux du gouvernement, pèse également : en proposant lundi que les acquisitions d'entreprises soient votées par au moins 66 % des actionnaires (contre 50 % actuellement), il rassure l'électorat travailliste traditionnel. Pour autant, le rebond de Gordon Brown reste très relatif. Les travaillistes accusent toujours un retard de 5 à 7 points sur les conservateurs. Le resserrement des courbes pourrait certes empêcher David Cameron d'obtenir une majorité absolue, sans permettre pour autant à l'actuel Premier ministre d'espérer une victoire E. A.
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