Pour résister à la crise, les entreprises cassent les prix

Redresser la compétitivité hors-prix de l’industrie n’a jamais semblé aussi urgent. Certes, l’indice PMI manufacturier a gagné trois points entre février et mars. Néanmoins, cette bonne nouvelle est véritablement à relativiser. D’une part, l’activité continue de se dégrader :  à 44, l’indice PMI se situe toujours très au dessous du seuil de 50. D’autre part, pour tenter de conserver leurs parts de marché face à une concurrence toujours aussi vive, les entreprises en sont réduites à abaisser leurs prix de vente pour le troisième mois consécutif en mars.Si les entreprises devaient continuer dans cette voie, la baisse du taux de marge devrait mécaniquement se poursuivre. Le taux de marge de l’industrie en France a touché un point bas historique à 22.2% au troisième trimestre 2012 contre 34% en 2000. Sur la même période, il est passé de 28% à 34% en Allemagne.Une industrie aux abois pour Markit « La forte détérioration de la conjoncture se poursuit, en mars, dans le secteur manufacturier français, malgré une très légère hausse de l’Indice PMI. Face à l’atonie de la demande, les politiques de prix de plus en plus agressives pratiquées par les fabricants français ne suffisent pas à prévenir une nouvelle baisse soutenue des nouvelles commandes. L’emploi, l’activité achats et les stocks enregistrent de nouveaux reculs marqués, témoignant d’une industrie française aux abois, confrontée à la détérioration de leur environnement économique », explique Jack Kennedy, économiste à Markit.A ces difficultés s’ajoutent chez les entrepreneurs le sentiment d’un léger durcissement de l’accès au crédit. Interrogés dans le cadre du baromètre KPMG CGPME publié ce mardi, près de 40% des dirigeants de PME déclarent en effet se restreindre dans leurs investissements et leurs demandes auprès des banques en raison de difficultés d’accès au crédit (39 %, +7 points par rapport à février). Il s’agit du niveau le plus haut depuis juin 2010 (43 % d’autolimitation à l’époque). « Ce phénomène est particulièrement présent dans les services [45 %, +5 points] et chez les PME ayant des besoins de financement pour leur exploitation [57 %, +12 points] ou pour des investissements [51 %, +3 points] », précise le baromètre. 
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