Montebourg présente son "équipe de France" du sauvetage industriel

Espérons qu’elle soulèvera plus d’enthousiasme que celle qui se débat sur les terrains de football. Présentée comme étant « l’équipe de France » du redressement productif, les 22 commissaires régionaux présentés ce lundi à la presse ont une lourde responsabilité : détecter les entreprises en difficultés et les sauver ensuite. Rien de moins.Devront ils défier les lois du marchés, c\'est-à-dire éviter que les entreprises non rentables disparaissent en une sorte de destruction créatrice, qui fut théorisée par l’économiste autrichien Joseph Schumpeter ? En quelque sorte. « Il faut éviter que la part de l’industrie ne tombe plus bas », a expliqué Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif. Et pour y parvenir, tous les moyens sont bons.Négocier, avant de frapper ?La négociation avec les dirigeants, les actionnaires, les sous-traitants, les partenaires commerciaux, les banques, les organisations patronales et syndicales et les collectivités locales sera le préalable. « Vous devez passer des coups de fil, vous rendre sur place, discuter, dialoguer, évaluer les possibilités de sortie par le haut de l’entreprise. Mais si l’une des parties prenantes ne joue pas l’union sacrée pour sauvegarder l’activité et l’emploi, vous devrez nous appeler à Bercy pour que l’on vous aide à tordre le bras à untel qui mettrait la sauvegarde de l’entreprise en péril », a expliqué le ministre, maniant tour à tour la carotte et le bâton.Selon ses calculs, il existe 3.200 entreprises de plus de 400 salariés en France. Ce sont elles qui doivent être en particulier surveillées par les cellules de veilles des commissaires. « C’est en partie sur elles que repose l’avenir du potentiel industriel de la France », estime-t-il.Lourdes responsabilitésParmi les 22 commissaires, six d’entre eux occupaient la fonction de commissaire à la réindustrialisation créée par le précédent gouvernement. A mots couverts – les cendres de la campagne présidentielles sont encore chaudes -, Arnaud Montebourg a reconnu que cette initiative était bonne. « Mais que ce dispositif n’était pas opérationnel sur tout le territoire. En outre, ces commissaires ne disposaient pas des mêmes pouvoirs que ceux qu’il confie désormais à son équipe. \"Vous avez tous les pouvoirs pour agir, même celui d’injonction. Chaque emploi sauvé, chaque emploi soustrait à la destruction est une victoire » leur a-t-il martelé. A eux de jouer. 
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