Le marché automobile plonge. En recul depuis mai, les immatriculations de voitures neuves ont encore lourdement chuté en France le mois dernier (? 12,9 % en données brutes, ? 8,7 % à nombre de jours ouvrables comparable). C'est la conséquence logique de la réduction des aides gouvernementales en début d'année, puis au 1er juillet. Les primes pour l'achat d'une voiture neuve, en échange de la mise à la casse d'un vieux véhicule, ont en effet fléchi de 1.000 euros à 700, puis à 500. Quant aux bonus « écologiques », ils sont également moins incitatifs. Ce fléchissement était attendu. Et ce, d'autant qu'il s'inscrit pas rapport à un fort mois de juillet 2009. rééquilibrage du marchéCeci dit, ce ralentissement marqué n'a rien de catastrophique. « On va se retrouver à 2 millions de voitures à la fin de l'année, c'est-à-dire le marché français tel qu'on le connaît depuis quinze ans », assure François Roudier, porte-parole du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Le recul sur l'année est estimé par les analystes entre 8 % et 10 %. En outre, la réduction des primes rééquilibre légèrement le marché, jusque-là axé sur les petites voitures, qui représentaient 58 % des ventes au premier semestre. Ce ratio pourrait redescendre autour de 55 %, au bénéfice des « compactes », un segment tiré par les nouveaux monospaces. En revanche, les familiales et le haut de gamme à fortes marges continuent de s'écrouler. Enfin, petite compensation, le segment des utilitaires légers (moins de 5 tonnes) est pour sa part reparti (+ 13,4 % en données brutes et + 18,8 % à nombre de jours ouvrables comparable). Certes, ce créneau reste cinq fois plus petit que celui des voitures particulières. Mais il est très rentable. Les constructeurs français, qui avaient profité à plein des primes à la casse, ont plus souffert en juillet que les marques étrangères, prises globalement. Si les monospaces Peugeot 3008-5008, les petites Renault Clio et compactes Mégane, les Citroën C3 et DS3 se sont bien comportées, d'autres modèles se sont écroulés. C'est le cas de la vieillissante « mini » Peugeot 107 (? 40 %), de la berline compacte 308 (? 37 %), des Renault Laguna (? 31 %) et Modus (? 32 %), des Citroën C5 (? 30 %). En revanche, Dacia, la filiale roumaine de Renault, bondit de 47,5 % avec la Sandero et le 4×4 Duster, dépassant... le groupe Fiat et GM Europe.

latribune.fr

02 Août 2010, 23:23

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