La BCE sous pression

La semaine qui s\'achève a vu monter la tension autour de la politique monétaire européenne. Le président de la BCE Mario Draghi lui-même s\'est exprimé dans la presse allemande pour contrer l\'opposition de la Bundesbank  à toute intervention sur les marchés.La politique monétaire \"nécessite parfois des mesures exceptionnelles\", notamment \"quand les marchés sont fragmentés ou influencés par des craintes irrationnelles\", a-t-il expliqué dans l\'hebdomadaire allemand Die Zeit. Il y a également réaffirmé son objectif prioritaire de stabilité des prix, son indépendance dans ses choix et le respect des limites de son mandat. Une déclaration qui semble exclure des rachats d\'obligations illimités.L\'OCDE demande des rachats illimités d\'obligationsOr, c\'est précisément ce que lui demande ce dimanche le secrétaire général de l\'OCDE Angel Gurria lors d\'une conférence de presse en Slovénie. Selon le chef de l\'Organisation de coopération et de développement économiques, la BCE doit agir davantage pour pallier l\'insuffisance des fonds de sauvetage mis en place par les Européens depuis le début de la crise .Mais Mario Draghi, qui dans ce contexte n\'a pas participé à la réunion des banquiers centraux (cloturée samedi à Jackson Hole aux Etats-Unis sans apporter de véritables réponses ni au problème du chôamge américain ni aux tensions de la zone enuro), pourrait attendre la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur le mécanisme de secours européen MES, prévue pour le 12 septembre, avant de dévoiler le détail d\'un programme de rachats d\'obligations.Statu quo ou nouvelle baisse du taux directeur jeudi prochain ?Certains analystes anticipent un nouvel abaissement  jeudi du principal taux directeur de la BCE, déjà à son plus bas historique de 0,75% depuis juillet dernier. D\'autres prévoient un statu quo, une majorité d\'économistes estimant que Mario Draghi ne devrait pas dévoiler sous quel plafond seraient maintenus les rendements obligataires ni à quel niveau de rendement la BCE interviendrait.La France s\'est prononcée pour une intervention. \"Quand nous constatons qu\'il y a des écarts de taux d\'intérêts d\'une telle ampleur (entre plusieurs pays) sans justification économique, ça peut donc être une justification pour une intervention\", a déclaré jeudi François Hollande.  
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.